Let me go, you, fake angel !

Human † Watcher

Let me go, you, fake angel ! 07/04/10

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Spoiler:

Ce matin-là, Miho avait voulu resté au lit et elle aurait peut-être du. C’était un beau week-end, mais qu’importe elle avait promis à ses camarades de venir ! Elle sourit, se leva, se doucha, s’habilla et... finalement l’appartement vide lui donna envie de grignoter, la solitude, très peu pour elle ! Parfois, lorsqu’elle la ressentait, elle appelait son protecteur, ou bien quelques copines ou encore, embêtait Chul Hei, quoi qu’il en soit, elle prit l’une des fioles sur sa table en ayant vidée quelques-unes déjà. Les cristaux de pommes étaient délicieux !

Lorsqu’elle sortit, l’air frais, le soleil qui repointait le bout de son nez et les oiseaux qui chantaient. C’était une belle journée qui s’annonçait, d’ailleurs, elle aurait bien voulu en avertir Kanon qui faisait quelques heures supplémentaires à la Kronos, mais... non, c’était tant pis pour lui. Au lieu de ça, la demoiselle avait décidé d’accompagner des copines de classe pour faire du shopping. En vrai mordu de la mode, elle n’avait pas pu décliner et puis, sortir en dehors du boulot, des courses ainsi qu’avec son petit ami ça avait du bon !

Mais, cette journée s’annonça autrement. Car souriante et confiante, Miho avait traversée au feu rouge, très logique jusqu’à présent. C’était sans compter sur le chauffard qui avait grillé la priorité ! La nipponne n’avait pas ressenti le danger, pourquoi ? Son coeur affolé chercha des yeux le responsable. Son ange peut-être ? Mais non, il n’était pas dans les parages ! D’ailleurs, légèrement sonnée, la lycéenne n’avait pas remarqué qu’elle était légèrement plus grande et qui plus est que ses pieds ne touchaient pas le sol...

Un regard vers le bas lui annonça qu’une personne l’avait sauvé de justesse, un homme visiblement à en déduire par la tenue et un homme qui ne lui disait rien de bon ! Elle n’était peut-être pas en mesure d’identifier son sauveur... mais il lui donnait l’impression d’étouffer, à moins que ce ne soit l’après-choc ?

Il ne fallut pas plus de temps à la demoiselle, lorsque l’inconnu parla pour reconnaitre finalement cette voix qui l’avait fait frissonner. Miho eut comme une impression de déjà vu, mais elle ne s’était pas attendue à ce que ce soit lui qui la sauve... pourquoi d’ailleurs ? Il aurait été si content ! Sans crier gare, elle se mit à gigoter dans l’espoir qu’il la lâche, ne voulant pas qu’il l’embarque plus loin !

« Lache... Lâche-moi ! Tout de suite ! » commença la petite humaine en gesticulant.

Elle y mettait tout son coeur, à la fois contrariée et déboussolée. Il devait y avoir une bonne raison et elle n’appréciera sans doute pas. Sous les yeux conquis de ses quelques amies qui s’en allaient en la laissant « en bonne compagnie » disaient-elles, elle se mit à frapper le pauvre « innocent » qui venait de lui épargner l’accident. Un être censé aurait pu croire que Miho ne l’était pas, ce n’était pas entièrement faux d’ailleurs... mais connaissant par rumeurs et par sa peur, cet homme, elle ne pouvait pas se résoudre à le laisser s’en tirer comme ça. Il lui devait des explications.

D’autre part... la Nipponne, elle, devait lui dire merci... c’était assez difficile, ça lui écorcherait la langue de le lui dire à lui... mais elle se devait de le faire, car même si c’était involontaire il lui avait sauvé la vie. Plus tard, sans doute allait-elle se mettre à pleurer par la peur d’avoir, effectivement, était une victime... mais ça, ça ne sera pas devant lui, non, plutôt mourir.

Angel † Walker

Ce fut un pur hasard si nos chemins se croisèrent à ce moment-là. Comme à mon habitude, j'errai sur Terre à essayer de m'occuper les mains et l'esprit tout guettant le moindre danger contre ma personne, vu qu'en ce moment, certains anges du Paradis étaient quelque peu remontés contre moi. C'était d'ailleurs pour ça que je traînais sur Terre, ce monde peuplé de débiles lobotomisés dont le sort était déjà scellé alors qu'ils n'en avaient même pas conscience. Franchement, 2012, c'est trop loin, pour une Apocalypse, si j'avais été Dieu, je me serais levé le matin avec cette idée, et le soir, ça aurait été plié, byebye l'Humanité. Bref, je planai tranquillement dans le ciel, entouré de mon aura pour me dissimuler aux regards, même si j'avais appris depuis longtemps que s'il y a bien un truc que les humains ne font pas, c'est lever les yeux. Ils sont tellement égocentriques qu'ils ne posent les yeux que sur ce qui se trouve dans leur environnement immédiat, comme si tout tournait autour de leur personne.

Et c'est là que je la vis, ou plutôt, que je sentis son aura. Je la connaissais déjà, donc c'était facile. Je cherchai Miho des yeux et finis par la repérer, en train de marcher avec un groupe de garces, sûrement des amis à elle. Comment expliquer ce que je pense de Miho ? Pour moi, elle est comme un insecte, aussi insignifiante, mais en même temps aussi pénible. J'aime bien emmerder son chéri, que je trouve carrément idiot. Comme s'il n'avait pas eu assez de problèmes dans les Cieux, il faut en plus qu'il tombe amoureux de sa protégée... Il cherche vraiment les ennuis. Mais heureusement que les types comme lui existent. C'est grâce à eux que je m'ennuie moins. J'adore le faire chanter avec ça. Si ça se savait là-haut, ce qu'il trafique avec Miho, il irait directement en enfer. Et puis il y a Chisako, cette pauvre naïve persuadée que je suis son meilleur ami... Elle me fait bien rire elle aussi. Et au milieu, Miho, pénible humaine qui n'arrête pas de me chercher, et laisse Chisako tranquille, et laisse Kanon tranquille, blablabla... Avec elle, je ne peux pas faire grand-chose, elle n'est pas aussi débile que Chisako et elle n'est pas dans une situation aussi difficile que Kanon. A part la pousser sous un train...

C'est donc avec amusement que je vis la voiture arriver à fond alors que le feu était rouge. Pour une fille avec autant d'instinct, Miho était décevante. Elle s'engagea sur le passage sans même relever les yeux. J'étais là, à me dire que le spectacle allait être intéressant... Sauf que, comment je ferai chanter Kanon si cette peste mourrait ? D'ailleurs, s'il apprenait que j'avais été là au moment de ce grand moment... pardon de ce drame, il ne me laisserait plus tranquille jusqu'à ce que lui ou moi crevions. Quelle plaie ! Et pour finir... Je suis un Héraut, ça veut dire que je suis directement connecté à ce cher Dieu, lequel, comme on dit, me regardait toujours et sans cesse... Mais c'était peut-être son destin de mourir aujourd'hui... Mais peut-être pas...

Raaah, merde !

Je me téléportai à coté de Miho, la soulevai brutalement et d'un bond surhumain, aidé par la magie, je planai jusqu'au trottoir d'en face, le tout en une seconde. Autant vous dire qu'aux yeux de n'importe qui d'un peu malin, une telle scène aurait fait grand bruit. Mais les humains ne veulent voir que ce qu'ils ont envie de voir.

Et Miho, elle, s'agitait comme une folle. Elle faillit me donner un coup et je la serrai brutalement contre moi pour la faire taire.

- T'as fini de hurler, sale folle ?!

Autour de nous, des gens applaudissaient, ricanaient. Je décidai d'exaucer le souhait de Miho et la jetai par terre. Ça faisait pas une grosse chute. Tirant sur mes fringues pour les défroisser, je croisai les bras et soupirai.

- J'aurais dû te laisser te faire rouler dessus. Quel con... Dieu m'offrait la possibilité de ne plus avoir à subir des couinements, mais j'ai trop bon cœur...

Human † Watcher

Alors qu’elle gigotait dans tous les sens, l’inconnu la serra contre lui pour essayer de la calmer, peine perdue cela dit, mais ça... il ne le savait pas encore. Lorsqu’il allait la poser... ce serait une autre histoire ! Enfin, cela dit elle était bien trop occupée à se débattre pour pouvoir y penser !

Une fois les pieds à terre elle manqua de perdre l’équilibre, quelle délicatesse ! En même temps, s’étant fait traité de la sorte, forcément... il ne pouvait que le lui rendre. Seulement, elle avait une excellente raison : sa crainte et le fait qu’il enquiquine Kanon à cause d’elle, à la fois coupable d’avoir subtilisé un ange de qualité, mais également innocente dans ce pur chantage, la brune se retint de lui coller un bon coup de talon là où elle le pensait en se mordant la lèvre et en serrant les poings. Trop de monde... et pour qui passerait-elle si elle ne paraissait pas un minimum reconnaissante.

Son petit coeur affolé eut raison d’elle et le sourire de cet ange, si l’on pouvait le définir réellement comme tel la fit frissonner. Elle attendit que les gens s’en aillent, mais visiblement ils étaient bien trop contents d’avoir assisté à la scène pour pouvoir le faire. La Nipponne du donc se résoudre à empoigner le bras de l’énergumène qui venait de lui éviter de passer d’humaine à crêpe et les éloigna un peu afin de lui parler seul à seul.

« Ça te fait tellement plaisir que tu t’es cru malin en me sauvant la vie ? Tu crois que je ne sais pas ? Ton coeur il est inexistant alors épargne-moi tes salades tu seras « gentil » bien que je doute que ce mot fasse parti de ton vocabulaire ou que tu sois capable de quelconque gentillesse ! Espèce de traitre ! »

C’était sorti tout seul ! Tout d’un coup, la pression relâchée, contente d’être vivante, frustrée de ne pas avoir senti le danger et à la fois complètement déboussolé que son sauveur, ce soit lui ! Car ses raisons n’étaient pas du tout bonnes ! Elle aurait préféré mourir, mais ça... elle n’allait pas le lui dire au risque qu’il n’en fasse qu’une bouchée... remarquez, Kanon et Chul Hei ainsi que les hauts gradés lui feraient la peau une bonne fois pour toutes si elle le mettait à bout, mais en était elle capable et en avait-elle l’envie en ce moment précis ? Très bonne question. Miho n’était pas encore décidée.

Elle avait encore des choses à faire, comme prononcer ces fameux mots qu’elle n’avait pas envie de dire, mais de quelle façon ? Ne voulant pas être snobé une fois de plus, ça allait être difficile, enfin... elle s’exécuta tout de même, desserrant les dents comme si sa mâchoire elle-même refusait de le lui laisser dire.

« Et merci de m’avoir sauvé, même si l’intention n’était pas vraiment bonne... AU MOINS tu auras accompli une bonne action... quelle chance que tu étais là... vraiment... enfin, dommage que ça ne suffise pas... »

La poupée lui tira la langue, bien décidée à partir... mais est-ce qu’un merci était suffisant ? Elle était toujours vivante, elle aurait pu être un ange elle aussi ? Enfin, que de pensées idiotes qui lui sortirent rapidement de la tête, pour son propre bien d’ailleurs.

« Au fait... pourquoi tu as fait ça... si ce n’est pour enquiquiner ton monde bien sûr... c’est si marrant que ça ? Une raison suffisante pour carrément me sauver la vie plutôt que de me laisser m’éclater une jambe ? »

Oui... la lycéenne n’avait ni sa langue dans sa poche, ni même un soupçon de tact, elle disait les choses telles qu’elles étaient à ses yeux... c’était là un gros défaut ! Mais qui allait le lui reprochait, surtout pas lui en tous les cas puisqu’elle agissait comme ça lorsqu’elle était en colère... généralement pas contre des êtres bons... Tiens, elle ne l’avait jamais vu énervé lui... alors que Seiji s’était emporté si rapidement... tout comme une certaine sorcière, qui elle carrément dépassait toutes les limites de son imagination malsaine...

« Ange de pacotille... je me demande pourquoi tu es toujours un ange d’ailleurs... tu ne mérites même pas d’en être un »

Provocation volontaire... et c’est sur cette belle parole qu’elle décida d’ailleurs de tourner les talons, faisant mine de ne pas s’intéresser à lui. Elle alla tout simplement au café d’en face pour se détendre, espérant qu’il la rejoigne pour, à son tour martyriser ce vilain garçon. Enfin... si elle en était en mesure, car beaucoup, beaucoup, beaucoup plus jeune et encore bien plus inexpérimentée... les petits jeux de Miho avec les anges comme lui finissaient parfois par se retourner contre elle. S’il était intelligent, il ne la rejoindrait pas... mais même un ange aussi vieux pouvait se montrer puéril et céder aux caprices des enfants à qui ils ressemblaient bien souvent. Est-ce que ce sera le cas ?

Angel † Walker

C’était typique des humains, ça. Faites quelque chose de bien pour eux et ils vous en voudront. Faites quelque chose de mal et ils vous en voudront. Ne faites rien et ils vous en voudront. Pas de quoi m’étonner, donc, pendant que, debout face à cette moucheronne, je subissais son bla-bla qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. Je crus bien discerner à un moment des remerciements, mais ils étaient tellement recouverts de ses couinements outrés que je crus avoir rêvé. Cependant, le choix des mots était intéressant. Moi, un traître ? Je ne sais pas ce qu’elle avait entendu de moi par Kanon mais j’étais tout sauf un traître. J’étais un ange, moi, et j’obéissais aux ordres de Dieu. Pas mal faute si ledit Dieu voulait lancer une petite Apocalypse. J’étais ce que j’étais et parfait dans mon rôle.

En attendant qu’elle finisse, je croisai les bras et laissai mon regard vagabonder, absolument pas intéressé par ce qu’elle avait à dire. Quand elle me demanda pourquoi je l’avais sauvée, j’aurais bien été en peine de répondre. Sauf qu’elle trouva elle-même la réponse à sa question, c’était merveilleux. Ca n’était pas pour enquiquiner mon monde que je l’avais tirée de là, c’était pour l’enquiquiner elle. Fallait pas tout confondre. Morte, elle n’aurait plus été aussi drôle à ennuyer, sans parler de son foutu copain débile qui ne m’aurait plus laissé tranquille. Et puis je m’en serais voulu de la priver du spectacle de l’Apocalypse à venir. Je serai là pour voir son visage quand ça arrivera, et alors ça vaudra le coup de l’avoir sauvée. Mais pour le moment, j’étais à deux doigts de la pousser sur la route au passage d’un autre camion juste pour la faire taire.

Enfin, elle arriva à la fin de son bla-bla, concluant sur des paroles qui d’ailleurs me laissèrent sans voix. Je la regardai me tourner le dos comme une princesse, traverser la rue et entrer dans un café. Je ne méritais pas d’être un ange ? Qu’est-ce qu’elle en savait, d’abord ? C’était vrai, mais elle ne pouvait pas le savoir, personne ne le savait. Dieu n’avait pas voulu me faire un cadeau en faisant de moi un ange, il avait voulu me punir, et je dois avouer que c’était efficace, parce qu’il n’y avait pas pire existence que celle de larbin du Ciel. La surprise passée, et une fois que je me fus convaincu qu’elle avait dit ça en l’air sans savoir de quoi elle parlait, je sentis la colère m’envahir. Quelle bonne idée elle avait eu d’aller dans ce café. Si on avait été seuls tous les deux, je suis sûr que je l’aurais massacrée. Je traversai la rue à mon tour et entrai dans le café, avant d’aller m’affaler sur une banquette à la table de Miho, les mains dans les poches et sans lui demander son avis bien sûr. Je restai silencieux un bon moment, mon regard furieux braqué sur elle.

- Je trouve que tu parles beaucoup pour quelqu’un dans ta situation. Tu sais à qui tu t’adresses, non ? Et crois-moi je suis sûr de pouvoir te faire mal avant que ton larbin n’arrive.

Un sourire rusé apparut sur mes lèvres et je secouai la tête en soufflant, plus pour moi que pour elle :

- Bande de fous… un ange et une humaine… idiots.

Je suppose que Kanon le lui avait dit. A quel point c’était interdit, tabou, monstrueux pour un ange de fréquenter une humaine. Mais il n’avait pas dû insister beaucoup. Elle devait se dire que le danger ajoutait du piment à leur relation. Elle n’imaginait pas une seule seconde tout le mal que ça pouvait leur attirer. Et moi, sur un simple mot, je pouvais… Oui, l’information, c’était le pouvoir, décidément, et j’adorais ça.

- Je suis juste venu mettre un truc au point : je ne saispas quelle idée tu te fais des anges à cause de ce crétin de Kanon, mais crois-moi tu n’as aucune idée de ce que nous sommes vraiment. Tu n’es qu’une humaine, après tout… même si je suppose que tu voudrais être plus que ça, et que c’est pour ça que tu sors avec un ange.

De nouveau je souris. On ne savait jamsi qui écoutait aux portes du Ciel. Dire ce genre de chose tout haut, c’était un peu jouer à la roulette russe.

Human † Watcher

Furieuse, Miho avait parlé sans véritablement s’arrêter, déversant toute sa frustration sur l’une des créatures de Dieu les plus viles qu’il puisse exister. Pour elle, la définition du mot « ange » ne s’arrêtait pas à celle de Dieu, ni celle que l’on trouvait dans les films, elle était tout autre, mais elle ne prit pas la peine de le lui dire, tout ce qui sortit fut, « tu ne mérites pas d’être un ange » et c’est bien ce qu’elle pensait. La lycéenne avait tourné les talons, ne prêtant pas véritablement attention à cet « ange » puisqu’il n’avait même pas daigné l’écouter !

Il l’avait rejoint tout de même et Miho fit comme si de rien n’était bien que sa présence l’irritait, il était clair qu’il fallait mettre les points sur les i et les barres sur les t au plus vite. Il ne l’avait jamais aimé, elle non plus, il n’en était pas obligé, elle non plus... il faisait son travail, assez mal selon elle, car prendre Chisako pour une idiote, ça la mettait hors de ses gonds. Pour la poupée, ce qui était écoeurant résidait en sa façon d’agir et de voir les humains. En avait-il était un, un jour ? Où était-il l’une de ces plumes à laquelle Dieu avait donné la vie ?

Les menaces, elle en avait l’habitude et pourtant elle serait les dents. Elle avait peur, mais ce n’était pas pour elle. Aussitôt elle répliqua avec le plus de retenue possible.

« C’est dans ma nature, je suis imparfaite parait-il et je ne m’en cache pas... MOI. Je sais très bien que tu pourrais me tuer... me menacer, tu trouves ça correcte peut-être, utilise ton pouvoir comme tu le souhaites... un jour ça te retombera dessus, que ce soit par ma faute ou par celle d’un autre, tu paieras pour tes idioties. »

En fin de compte, elle n’avait pas pu se retenir il était tellement insupportable, irritant, agaçant qu’elle s’était lâché et encore elle aurait parlée pendant des heures sur son compte tout en soutenant ce regard sombre qui parcourait de ses mains invisibles son échine glacée.

Lorsqu’il reprit la parole, ce fut avec un rictus maléfique plus qu’angélique, une chose était certaine, aux yeux de la petite humaine il était défaillant : le coeur était inexistant. Elle se mordit la lèvre, ne voulant pourtant laisser aucune trace de son énervement ou de son anxiété, mais face à lui elle ne pouvait gagner, si ce n’est en se justifiant ou en essayant de l’attaquer sur son propre terrain. Il avait du répondant et se prenait pour Dieu... si l’on pouvait dire les choses ainsi.

« Évidemment tu ne peux pas comprendre... il y a des choses qui vous dépassent et que vous craignez... aussi bien anges que démons, vous êtes tous pareils... et ceux qui enfreignent les interdits sont bien plus méritant que ceux qui obéissent sagement et courent à leur perte... ou bien qui font semblant... n’est-ce pas ? Oh... et toi qui crois tout savoir... qui te dit que les anges ne sont pas les prochains sur la liste ? Tu te crois à l’abri parce que tu es immortel... c’est dommage... »

Un peu de ruse ne faisait pas de mal, elle pensait vraiment ce qu’elle disait, mais Miho bluffait, qui pouvait savoir ? Pas elle, surement pas elle, quoi que son boulot près d’un ancêtre... pourrait l’avantager pour faire croire à cet insolent (tout autant qu’elle du moins) qu’il n’était pas en mesure de parler, car il était susceptible d’être dans la même position qu’elle un jour. Il avait fait allusion à Kanon, à leur relation, il savait qu’il pouvait les dénoncer à tout moment, mais c’était bien trop amusant de les voir trembler voyons... elle en était consciente et c’est ce qui fit se crisper la lycéenne, fermant les yeux un instant pour essayer de se calmer. Lorsqu’elle les rouvrit elle était toujours autant déterminée. Elle n’avait qu’une envie : lui faire fermer son clapet.

« Oh tu crois peut-être que je vous imaginais en bons samaritains, en être capable de comprendre et d’accepter... je suis peut-être stupide, mais pas à ce point. Il y a quelques anges qui en sont vraiment, d’autres pas... »

Marquant une pause, la demoiselle prit le temps de le toiser, non pas d’un air supérieur, mais d’un air de dégout profond. Elle croyait en Dieu, comment ne pas y croire après tout ? Et elle croyait qu’en tout être il y avait du bon, mais... il y avait des exceptions.

« Tu vois, pour moi vous ne valez pas mieux, anges, démons... vous êtes tous les mêmes... on veut détruire l’humanité... pourtant, nous on est capable d’évoluer, mais vous concernant j’en doute. Tu dis que Kanon est idiot, peut-être... mais il a compris des choses que tu ne seras jamais en mesure de comprendre, ni toi ni tes « frères » si encore vous vous considériez comme tel. Tu es donc encore plus idiot qu’un simple ange gardien... décevant pour quelqu’un qui provoque mon don... tu es le danger en personne... et pourtant tu te dis ange... »

Plus elle parlait et plus la Nippone se rendait compte des choses, comme d’ordinaire elle n’arrêtait pas de parler, mais cette fois-ci ce n’était pas pour poser des questions, mais pour faire la morale, pour exposer un point de vue qui avait l’air plutôt intelligent malgré les apparences. Une petite sotte qui finalement avait du répondant, même si elle ne faisait concrètement pas le poids, elle avait touché la corde sensible tout comme il voulait faire vibrer la sienne et elle en profiter. Loin d’elle l’idée de vouloir mourir dans ce petit café, mais... si ce devait être le cas, elle serait heureuse, car elle aurait eu confirmation que cet ange ne méritait réellement pas d’en être un. La patience est une vertu qu’un être si vieux que Suzu devait posséder... et s’il s’était emporté, c’est qu’il ne la détenait pas... une faute grave... une faute même terrible pour un ange.

« Au fond... toutes races confondues, nous sommes les mêmes... nous aimons, nous détestions, nous nous emportons... oui, je pense que vous y passerez aussi... vous êtes, d’une certaine manière imparfaits. »

// désolé c'est long et c'est aussi un peu violent de la part de Miho, mais, face à Suzu c'était nécessaire XD, j'aime ton personnage et ta façon de rp, j'espère que ma réponse te convient ! //

Angel † Walker

On peut dire qu’elle n’avait pas la langue dans sa poche. Tout d’un coup, je me demandais comment Kanon faisait pour la supporter. Je le plaindrais presque… C’est un moulin à parole, cette fille. En même temps, vu que Kanon est lent à la détente, on peut dire qu’ils s’étaient bien trouvés : elle devait parler, et lui l’écouter d’un air vide comme une vache regarde passer des trains. Ah ça oui, quel couple !

Je chassai ses paroles d’un geste de la main, comme on se débarrasse d’un moustique. Franchement, c’était à mourir de rire. Mais ils étaient tous pareils, les humains… à se monter des plans, et s’imaginer qu’ils savent de quoi ils parlent, qu’ils ont parfaitement cerné les anges, les démons, l’apocalypse… Alors qu’ils ne savent rien, ne comprennent rien et comment le pourraient-ils ? Leur Dieu ne leur en a pas donné la possibilité. Il les a laissés décider de leur destin et de leurs croyances eux-mêmes, et ils ont bâti des légendes, se sont créés des images qui ne sont que des illusions. Ou, dans le cas de ceux qui étaient au courant, des mensonges. Je ne pouvais pas croire que Miho croie réellement ce qu’elle était en train de me dire. C’était vraiment se voiler la face à coup d’espoirs… le meilleur moyen de tomber de haut, de se prendre la réalité en pleine poire.

Et soudain, à la regarder aboyer du haut de son 1 mètre 40, je fus pris d’un fou rire incontrôlable. Kanon a compris ? Les anges veulent détruire l’humanité ? Je suis le danger ? C’était vraiment à mourir de rire. Kanon avait compris, ouais, mais bien après moi, et à quel prix ? Et c’était facile de jouer les rebelles, mais si un jour Dieu ou un ange supérieur sifflaient Kanon, il n’aurait pas d’autre choix qu’obéir ou mourir. Dans le meilleur des cas, car dans le pire, il serait déchu. Et c’était tout. Pas de troisième option, et pour le moment, il était en sursit. Mais est-ce qu’il le lui avait dit, à sa chérie ? Se rendait-elle seulement compte du danger qu’elle lui faisait courir rien qu’en le fréquentant ? C’était facile pour elle, s’ils étaient dénoncés, elle subirait au pire un petit lavage de cerveau. Pour Kanon, ce serait la totale. Lui avait-il expliqué, à Miho ? L’emprisonnement ? La torture ? Le procès injuste ? La façon sont les ailes vous sont lentement arrachées du corps, comme si on extrayait de vous votre propre vie ? Lui avait-il dit ce qui l’attendait, à la fréquenter ? Et elle prétendait que les humains pouvaient changer… laisez-moi rire… ils ont toujours été égoïstes, et Miho n’échappe pas à la règle.

Mon rire se calma enfin et je posai une main sur ma joue pour la regarder avec un petit sourire en coin.

- Tu parles beaucoup pour ne rien dire. Tu crois avoir tout compris parce qu’un ange de caniveau t’a parlé de sa petite vie ? Si tu savais vraiment de quoi tu parles, tu larguerais Kanon. Pose-lui la question. Il est comme nous tous, il a assisté à bien assez de déchéances. Il pourra te parler des risques qu’il prend à te fréquenter.

Je détournai le regard et observai les gens autour de moi, naïfs, innocents au sens idiot du terme… Aussi faible que j’étais, j’aurais pu leur faire tellement de mal… Et pourtant, je ne le faisais pas. Je reportai mon attention sur Miho.

- Bien sûr qu’on est imparfaits, pauvre idiote. Seul Dieu est parfait…

J’avais dit ça avec tant d’ironie dans la voix que je craignis une seconde d’en subir les conséquences, là, ici, maintenant. Mais il faut croire que Dieu avait autre chose à faire qu’être sur mon dos, aujourd’hui.

- Il a fait de nous ce que nous sommes sans nous laisser le choix, au même titre que tu n’as pas choisi de naître. Si tu as des plaintes, adresse-toi à Lui.

Elle était tellement paradoxale… Il faut croire qu’elle n’avait jamais entendu l’adage : « ne tuez pas le messager ». Dieu décidait de l’apocalypse et les humains s’en prenaient à ses messagers… Pourquoi est-ce qu’elle ne menait pas sa croisade contre lui plutôt que moi, hein ? Là au moins, j’aurais pu la respecter. Et encore… S’il y avait bien un truc dont j’avais horreur, c’était les causes perdues. Et cette cause-là était perdue d’avance, depuis le jour où l’humanité était née.

- Tu as l’air de croire que tu as le choix alors que ce n’est plus le cas. C’était peut-être vrai avant, mais plus maintenant. Kanon finira en enfer, et toi tu finiras comme les autres humains, tu brûleras dans les flammes de l’apocalypse. Parce qu’Il l’a décidé. C’est tout.

Human † Watcher

Ce rire insupportable qu’il avait et cet air calme ne l’inspiraient pas du tout. La lycéenne était énervée, contrariée par les paroles injustes à ses yeux qu’il balançait sans même une once de regret ni de compassion. Lui qui avait tant de pouvoir en jouissait si bien qu’elle se demandait comment il était possible qu’un être comme lui en dispose d’aussi grands. Il n’avait pas tort concernant leur relation, mais sa façon de parler de Kanon, n’était-il pas tout comme lui un ange ? N’avait-il pas honte ? Non, évidemment. Les subordonnés du mal erraient partout même dans les cieux et elle ne s’étonnerait même pas qu’il en fasse secrètement partie.

Elle serra les poings, n’espérant pas grand-chose de sa part, si ce n’est peut-être qu’il comprenne, mais elle en doutait et à quoi bon... peut-être qu’il se croyait réellement tout puissant, car la volonté de Dieu n’est pas infaillible il y a bien comme mal et le mal en personne avait son mot à dire comme toute l’humanité d’ailleurs et ces anges qui ont ouvert les yeux, peu importe si leur nombre est inférieur aux soldats. Dans la tête de la petite humaine, il n’y avait pas seulement Kanon, mais tous les autres, les aïons par exemple et tous ceux qu’elle aimait et qui risquaient tout comme elle de finir comme il le disait si bien, dans les flammes de l’apocalypse. Tout ce temps elle n’avait rien dit, le laissant parler à son tour, il était agaçant à se croire si bien placé !

« Tu ne sais rien de moi et tu me traites d’idiote... qui es-tu pour te croire si puissant... s’il le décide tu pourrais mourir toi aussi, oh et puis en fin de compte ce serait te récompenser que de t’octroyer la mort... j’imagine que tu n’es pas si fier d’exercer en tant qu’ange... vu le nombre de débilités que tu dis à la seconde. Peu m’importe combien tu es puissant et tout ce que tu sais, je ne suis peut-être pas certaine de comment finira toute cette histoire, mais je ne fais pas qu’espérer et il y a bon nombre de personnes, toutes races confondues qui n’en penses pas moins... au lieu d’apporter à Dieu ce qu’il souhaite, apporte-lui ce dont il a besoin... »

C’est avec un ton étrangement calme qu’elle avait déblatéré son monologue, le regardant toujours droit dans les yeux. Si la petite poupée avait du mérite, c’était au moins d’être franche et surtout de n’avoir peur de mourir, car il pouvait très bien la tuer d’un seul coup, sans même qu’elle n’ait le temps de comprendre que son âme quitte son corps. Il avait parlé de Kanon comme un moins que rien, peut-être à ses yeux, mais aux siens non et visiblement pas à ceux du grand manitou, bien plus valeureux aux yeux de la demoiselle, son grand patron, qu’elle craignait et pourtant qu’elle adorait... la différence entre ces deux-là était immense et à la fois si infime que s’en était effrayant.

À son tour, elle eut un léger rictus. Peut-être qu’elle était ignare en la matière, mais si parfois elle avait droit de poser des questions et obtenait des réponses de la part de Sakuya Toya, c’était pour se cultiver, pour mieux connaître, il ne savait donc pas grand-chose à son sujet et ça la faisait rire, car lui comme elle croit être dominant sur l’autre et aucun des deux ne parvient à avoir le dessus, car ce qu’il dit l’atteint, certes voilà son avantage, mais il ne peut concrètement rien faire et surtout pas contre son patron et ceux qui sont sous sa protection, notamment Kanon et Chul Hei.

« Tu ne manques pas d’humour, c’est bien, au moins une qualité que je puisse te reconnaitre... je me demande ce qui t’a rendu si mesquin... si... si vicieux, perfide... mauvais ? Concrètement, je ne t’avais rien fait et pourtant tu t’en prends au mien avec plaisir, j’imagine que tu n’as pas eu la vie facile et d’être devenu comme ça... je dois dire qu’en fait, je te plains... j’ai pitié de toi. »

En bonne petite humaine, la Nippone n’imaginait pas qu’un seul être sur terre ou dans les yeux soit aussi insensible ou irrespectueux. Certes, elle l’avait cherché, mais elle, elle était humaine et bien moins expérimentée que son interlocuteur qui n’hésitait même pas à essayer de détruire le peu de conviction qu’elle possédait. Fort heureusement, si elle n’en avait pas l’air, Miho était tenace, bien plus que l’on ne pouvait l’imaginer...

Angel † Walker

En l’écoutant parler, je secouai la tête, incrédule. Discuter avec elle revenait à parler à un mur. Alors comme ça je ne savais rien ? C’était exactement ce que je venais de lui dire, et elle me balançait le même argument au visage. C’était grand… Je ne savais pas tout, mais j’en savais plus qu’elle, qu’elle le veuille ou non, elle n’avait qu’une vingtaine d’années et moi plus de 200 ans, elle était là, la nuance. Mais pour les gens qui se voilaient autant la face, il n’y avait plus grand-chose à faire. Elle n’avait plus qu’à attendre sagement l’Apocalypse qui lui tomberait dessus, apparemment.

Lui, se croire puissant ? C’était trop drôle ! Ne savait-elle-même pas comment fonctionnaient les Cieux ? N’avait-elle pas conscience que je faisais partie d’une des deux plus faibles castes d’ange - avec son petit copain, au passage. Bien sûr, j’avais assez de puissance pour la tuer, elle. Mais ne comprenait-elle pas que ceux qui prenaient les décisions, là-haut, ceux qui se chargeraient personnellement de massacrer les humains, étaient dotés d’une puissance qu’elle ne pouvait même pas imaginer ? C’était à pleurer, frranchement…

- Tu es comme tous les humains, tu te berces d’illusions, tu veux croire en des choses qui t’arrangent parce que tu refuses d’accepter la réalité. Tu n’écoutes même pas ce que je te dis.

Et sa pitié, elle pouvait se la garder. Je n’allais certainement pas discuter de ma vie avec elle, d’autant plus que c’était moins de la pitié que de la condescendance, encore un truc très humains, dire quelque chose et en penser une autre. Je me levai et baissai les yeux sur elle.

- Je t’ai dis le danger que courait Kanon à cause de toi et apparemment, tu t’en fiches. Je t’ai dit que de puissantes créatures étaient à l’œuvre en ce moment sur Terre et tu t’en fiches aussi. Je t’ai dit que tel quel, ton combat était inutile, et tu ne veux rien entendre. Ne m’en veux pas de penser que tu mérites ce qui va t’arriver un jour, vu ta naïveté.

Ca ne servait plus à rien de discuter avec elle. Je haussai les épaules. Ca me donnait presque envie de trouver Kanon et de le secouer jusqu’à ce qu’il coupe les ponts avec cette fille. Déjà dans le passé il se berçait d’illusions, et j’avais beau eu lui dire ses quatre vérités, il ne voulait rien entendre jusqu’à ce qu’en fin elle s’impose à lui. Et la chute avait été dure. Ce n’était pas comme si je l’avais prévenu, pourtant ! Bref, ces deux-là étaient faits l’un pour l’autre finalement, aussi bêtes l’un que l’autre. Sur un dernier sourire, je tournai les talons et traversai le café. Si tous les humains qui voulaient combattre les Cieux ressemblaient à Miho, le combat était gagné d’avance, pour nous. On verrait bien si elle réussirait à assommer un des soldats de Dieu avec ses monologues, quand l’un d’eux viendra la tuer. J’espère bien que je serai aux premières loges pour assister à ça. Et peut-être même que je me fendrai un petit « je te l’avais dit » !

Human † Watcher

Miho n’était pas la seule à avoir les idées bien arrêtées. Mais n’était-ce pas normal de vouloir croire en l’humanité ? Une volonté de survivre en somme... qu’un ange ne pouvait pas comprendre, surtout un ange comme lui. Elle se mordit la lèvre, souriant malgré le fait qu’il n’avait pas l’air d’accord, qu’il la traitait toujours aussi mal. En fait, ni l’un ni l’autre ne s’était trompé au sujet de l’autre, puisqu’ils ne pouvaient se supporter ou même envisager que l’autre puisse avoir raison. Deux têtes de mules.

« Je ne suis pas la seule à ne pas écouter. Et puis si je veux croire, je crois, si tu n’es pas d’accord avec ça, ce n’est pas mon problème. Comme tu dis, on verra bien à la fin qui a raison qui à tort. »

Elle espérait avoir raison... même s’il l’avait fait fortement douter. Douter sur tout d’ailleurs : sa relation avec Kanon, la fin du monde qui approchait à grands pas... l’issue de cette fin du monde, ce qu’elle savait des anges, ou non... en rentrant chez elle, elle allait surement y réfléchir. Mine de rien, si elle avait pitié de cet ange, il devait avoir pitié d’elle aussi, encore que la poupée doutait qu’il puisse être capable de tels sentiments.

Elle aurait préféré ne pas l’agresser pour lui avoir sauvé la vie et finalement... parler en essayant d’être le plus neutre possible. En aurait-il était capable seulement ? Elle n’avait pas su se maitriser, mais elle, elle était humaine... Cet ange, aurait-il pu le faire ? Miho ne préférait rien dire, laisser les choses ainsi, s’en foutre au final, car ce qui était fait était fait, et qu’elle n’avait pas envie de le rattraper. Non en plus parce qu’elle ne le supportait pas et elle n’était pas du tout objective, ni neutre, mais parce qu’il était surement en colère ou frustré intérieurement d’avoir discuté avec elle sur un sujet qui même, s’il était intéressant, ne risquait pas de la faire bouger dans ses baskets.

« C’est dommage que nous n'arrivons pas à discuter... à nous parler »

Lança-t-elle en commandant ensuite un verre de lait grenadine. Elle sourit sans même le regarder, préférant ne pas éveiller sa curiosité au risque d’être de nouveau celle qui se maitrisait le moins. Elle avait paru si calme que ça ne lui ressemblait pas. Peut-être était-elle encore sous le choc de ces quelques révélations ? Du danger qui faisait crépiter son cœur comme un steak sur un gril ? Ou de ses yeux sombres qu’elle redoutait malgré tous ses efforts pour soutenir son regard ? Tant de raisons qui font que cette menace qu’il représentait provoquait chez elle des réactions plus qu’anormale.

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