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 When an Angel meets a Siren...

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Akano Sora
Devil † Walker

Akano Sora


Emploi : Etudiante
Localisation : Université // Tokyo

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MessageSujet: When an Angel meets a Siren...
When an Angel meets a Siren... EmptySam 17 Nov - 12:04

When an Angel meets a Siren... Sora_a10 When an Angel meets a Siren... Sung_m10

Le 3 février 1867 à la chapelle.


Nous sommes le 3 février 1867. Les clameurs sont partout dans Edo. Je me fraye un chemin parmi ces centaines de japonais de la classe moyenne qui dansent et chantent la gloire de mon fils. Car aujourd'hui, mon cher Mutsuhito est monté sur le trône, seulement âgé de 15 ans. Une nouvelle ère commence.

Mon Père devait être fier du travail que j'avais accompli sur Terre. À peine quelques années après ma naissance, il m'avait renvoyée sur Terre sous le pseudonyme d'Asako Nyogo. J'avais alors séduit l'empereur Komei et m'étais assurée de devenir sa première femme: ainsi, il ne me salissait pas, se contentant de ses maîtresses. Ce fut l'une d'elles qui lui offrit Mutsuhito: Nakayama Yoshiko. Mais depuis sept années maintenant, il était mon fils.

Notre Père avait de grands projets pour lui: Mutsuhito amènerait une nouvelle ère sur le Japon, Il l'avait prédit. Aussi, le jeune enfant ne devait pas rester entre les mains de simples humains. C'était moi que notre Père avait choisi pour élever Mutsuhito et l'amener sur le droit chemin. J'espérais l'avoir satisfait dans mes efforts. Mutsuhito m'aimait comme sa propre mère et écoutait le moindre de mes conseils. Si ce cher petit savait qu'il était en réalité guidé par notre Père à tous.

Je me dirigeais vers mon refuge préféré, désireuse d'échapper à l'agitation ambiante qui m'empêchait d'entendre la voix de mon Seigneur. Parcourant le parc de la ville, j'entrais dans la petite chapelle déserte. Je soupirais et détachais mon imposante coiffe: mes cheveux dégringolèrent jusqu'au sol. D'un geste de la main, j'enlevais la poudre noire qui recouvrait mes dents. Ainsi, je n'étais plus la femme puissante et mariée. Mutsuhito m'avait demandée une fois pourquoi mes sourcils n'étaient pas rasés puisque j'étais sa mère, mais il n'était pas mon fils biologique. Les coutumes japonaises étaient compliquées à comprendre. Peut-être était-ce la raison pour laquelle notre Père m'avait choisie ? Après tout, j'avais vécu quelques décennies auparavant et rien ou presque n'avait changé depuis. Je connaissais la place de la femme dans la société et savait m'y tenir, aussi fidèlement que dans les rangs angéliques.

Je m'avançais dans la petite chapelle et allais m'agenouiller devant l'autel pour prier. Mon Père et mes frères me manquaient terriblement parfois. Seulement, j'étais envoyée sur Terre pour la bonne cause et je remplissais mon devoir au mieux. Lorsque Mutsuhito serait assez autonome, alors mon Père me rappellerait auprès de lui. En attendant, je profitais du calme paisible de la chapelle, renouant avec moi-même, Akano Sora, et laissant Asako Nyogo de côté un moment. Je psalmodiais les cantiques louant le seigneur et me signait à de nombreuses reprises. Je me confessais pour avoir laissé mon mari me battre docilement sans essayer de le remettre dans le droit chemin. Je demandais pardon pour la peur humaine que j'avais parfois lorsqu'il était prêt à me tuer, comme son statut de mari l'y autorisait. Je promettais d'être plus forte et de ne laisser ni la souffrance ni la peur me détourner de Son chemin.

Petit à petit, j'abandonnais l'illusion qui me matérialisait comme une japonaise riche de cette époque. Mes cheveux tombèrent pour n'en laisser qu'une partie sur mon crâne qui devinrent blanc angélique. Je sentais mes ailes dans mon dos, bien que mon enveloppe corporelle m'empêchait de les sortir physiquement. Je me sentais moi, Ange dans toute sa puissance. Mon aura éclata d'un coup et j'en soupirais d'aise. Mes yeux s'ouvrirent sur un monde nouveau et mes oreilles perçurent le murmure de mes frères. Un bruissement d'aile me parvint, que je reconnus facilement: un Héraut s'égarait dans mon oreille.

« Hey, pssst, Akano ! Papa te fait dire que la mission sur le môme est un succès. Il est fier de toi et tout le patin couffin. Mais tu dois encore rester un peu. Ça gaze sur Terre ? Moi je suis coincé ici en ce moment, la loose quoi ! »

Takeru. Il ne changerait jamais, toujours à se plaindre et parler irrespectueusement. Au moins transmettait-il parfois les bons messages. Je sentis mon coeur se réchauffait lorsqu'il me transmis la fierté de notre Père. Des larmes de joie coulèrent sur mon visage et je ne fis pas un geste pour les effacer. Je Le remerciais silencieusement de Sa confiance.

« Merci pour le message Takeru. Ne t'en fais pas, tu ne rates rien de bien trépidant sur Terre. Comment se portent nos frères ?
- Ils prêchent la bonne parole, les quelques traîtres sont bannis, comme d'hab' quoi ! Bon je te laisse, j'ai un double appel ! Ciao bella ~ »

J'esquissais un sourire: quel phénomène celui-là. Grâce à lui, je me sentais sereine et m'autorisais un peu plus de temps sous ma forme naturelle: j'étais si bien...
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Do Sung Mi
Devil † Walker

Do Sung Mi


Emploi : Réceptionniste au Love Hotel

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MessageSujet: Re: When an Angel meets a Siren...
When an Angel meets a Siren... EmptySam 17 Nov - 21:54

Les doigts de ma Onee-san s'agitèrent sur le shamisen, alors que je lançai mon éventail avec adresse pour le rattraper après trois tours très précis. La voix de la geiko à mes côtés retentit entre les paravents de papier, et je passai à la position suivante, concentrée. Pliant doucement les genoux au rythme de la musique, jetant ma tête en arrière en suivant les accents, toujours très droite et précise, parfaite. Presque noyée dans l'étoffe d'un magnifique bleu roi, kimono ornée de délicates fleurs de sakura identiques à celles fixées dans mes cheveux, je me mouvais sous les yeux des convives. Il y avait ce soir là, pour fêter la montée sur le trône d'un nouvel empereur, les plus grands des anciens samurai, ainsi que leurs jeunes amis. Ces hommes que je connaissais comme faisant partie des plus riches, et des plus amateurs de geiko de la ville. Il fallait être infaillible. Je n'attardai pas plus le regard sur eux, totalement transcendée par ma performance. Ma Onee-san se tut, le shamisen mourut, et je finis la danse en position du seiza, le visage caché par l'éventail. Doucement, je m'inclinai avec toute l'élégance et la grâce qu'on m'avait inculquées.

Bien vite une autre maiko prit place près du koto, pinçant les cordes à tour de rôle, alors que nous nous réinstallions autour de la table où nous allions prendre le saké. Les hommes riaient, ils avaient l'air heureux. Je versai la boisson translucide dans les verres de nos hôtes, maîtresse du moindre de mes gestes, du moindre de mes regards. Il y avait, parmi les plus jeunes, un militaire qui semblait m'observer avec insistance. J'avais remarqué à son sourire qu'il était plus réceptif que les autres. M'offrirait-il un plus joli kimono, fait dans la meilleure soie du pays, si je continuais à lui donner de l'attention ? Avide de réussite, je tentai de me rapprocher de lui, frôlant sa main de la mienne, et l'observant plus longuement. Ma Onee-san fut interpellée par le plus vieux des samurai, qui la complimenta sur mon éducation. J'en fus heureuse, mais ne le montrai pas ; il n'était pas coutume de céder à la flatterie, dans notre monde.

« Umekara est notre maiko la plus prometteuse, glissa ma Onee-san à l'attention de tous les hommes, mais tout particulièrement du jeune militaire, N'est-elle pas magnifique ? »

Je me rassis à ma place, écoutant les paroles de ma Nee-san. On m'avait donné le nom Umekara, la prune de Corée, à cause de mes origines, ou plutôt de l'endroit où j'avais passé mes premières années sur terre. Pourtant haïes à cette époque, elles avaient été mon principal atout lorsque j'avais voulu entrer à l'okiya. Mes traits si particuliers, et mon accent maladroit m'avaient vite créé une réputation qui me précédait maintenant. Malgré tout, le chemin vers l'excellence restait long, et il l'était encore plus pour une étrangère comme moi.

La soirée se déroula sans être différente de celle de la veille, ou de celle du lendemain. Comme toujours, les hommes buvaient beaucoup d'alcool. Nous leur tenions compagnie jusqu'à ce que minuit arrive, et c'est seulement là qu'ils s'en retournaient dans leurs demeures pour retrouver leurs véritables épouses.

Onee-san me poussa dans le jinrikisha, pliant son ombrelle avant de s’asseoir à côté de moi. L'homme commença à tirer, prenant le chemin de l'okiya. Pourtant, je n'avais pas envie d'y rentrer... J'avais une autre idée dans la tête, comme un pressentiment ; il fallait que je me rende dans cette chapelle, celle où j'allais parfois prier un Dieu que je ne connaissais pas, lorsque ma nature véritable me revenait à l'esprit et que je me noyais à nouveau dans le vide qu'était ma mémoire.

J'avais toujours tout fait pour éviter de penser à ce jour où je m'étais réveillée en Enfer, démone. Que c'était-il passé avant ? Avais-je été humaine un jour ? Il n'y avait pas eu de temps de compréhension, seulement une horrible sensation de vide, comme une faim intense. Dans l'Abysse, on m'expliqua ce qu'était mon destin, à présent. J'étais une sirène, de celles qui traquent les hommes, et les font s'écraser sur les rochers, pour ensuite se nourrir de leurs chairs. Au fil des années, je trouvais plusieurs façons d'exercer ma malédiction : anciennement considérée comme une légende mythologique, sorte de créature malfaisante, je m'étais maintenant engagée dans la voie qui semblait être la plus logique. J'étais une courtisane, employée de la convoitise et du désir, et pour l'instant, je mettais ma faim de côté en attendant d'être enfin élevée au rang de geiko.

J'arrêtai le coche et descendis, marchant jusqu'à la chapelle. Il y avait comme quelque chose qui m'y attirait, comme si je savais que j'allais y découvrir la vérité, ou du moins une part... Et, poussant les portes, je fus accueillie par une lumière aveuglante.

Le bâtiment était plongé dans une telle clarté que je m'en cachai les yeux. J'avançai, pourtant, jusqu'à m'habituer à la lumière, et enfin discerner qui, ou quoi se tenait devant moi. C'était comme une jeune femme, à l'aura aussi brillante que la lune, et aux cheveux d'argent. Il ne fallut pas plus de temps pour que le lien s'établit dans ma tête. Elle devait être un ange... Un véritable ange, dans sa forme la plus pure, pas le genre d'anges mineurs que l'on pouvait croiser, ou de vulgaire gardien qui veillait à chaque coin de rue. Non, elle était beaucoup plus puissante...

Je m'approchai, encore un peu, et elle ne me remarquait pas. Il fallait pourtant que je lui parle. Il fallait que je sache... Son Dieu existait-il vraiment ? Savait-il qui j'étais ?

Continuant de m'avancer vers elle, mes yeux presque brûlés par son halo, je fis quelques pas supplémentaires, mais bien vite trébuchai dans l'étoffe trop longue de mon kimono, tombant au sol de la hauteur de mes geta dans un bruit de fracas. Ma chute eut le mérite d'attirer l'attention de l'ange. Je me redressai douloureusement, le bras et la jambe gauche meurtris, et les yeux toujours fermés d'être agressés par tant de lumière.
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Akano Sora
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Akano Sora


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MessageSujet: Re: When an Angel meets a Siren...
When an Angel meets a Siren... EmptySam 24 Nov - 9:49

Un bruit assourdissant me fit me retourner. Une jeune femme était à terre et lorsqu'elle se releva, je me demandais comment n'avais-je pas pu la remarquer avant. Le bruit de ses geta sur le sol résonnait dans tout le bâtiment. Sans compter son aura parfaitement reconnaissable qui m'aurait fait froncer le nez si je n'avais pas eu de contrôle. Elle semblait s'être blessée dans sa chute, pauvre créature. Je m'avançais vers elle doucement, l'aveuglant de ma pureté angélique. Elle semblait paniquée, inquiète, tourmentée... un peu de tout ça. Doucement, je posais ma main sur sa tête.

« N'aie crainte mon enfant, tu es ici dans la maison de Dieu, et il accepte et aime tous ses pairs. »

Je l'observais longuement: voilà bien longtemps que je n'avais vu de Démon. Je n'avais rien contre cette espèce, même si ma fonction m'obligeait à de nombreuses occasions à les éradiquer de la surface de notre belle planète. Qu'y pouvais-je si la plupart d'entre eux étaient trop corrompus et néfastes pour les desseins de mon Père ? Je savais pourtant que certains n'étaient que de pauvres pécheurs qui s'étaient égarés. La loi divine ne pardonne pas, mais elle n'empêche pas le Seigneur d'aimer ses enfants, malgré leurs fautes. « Soyez miséricordieux » disait-il tout le temps.

J'aidais donc ma soeur à prendre place sur l'un des bancs de la chapelle et m'occupait rapidement de ses blessures superficielles: la douleur ne devait pas la détourner de sa voie. La douleur était source de tous les maux de l'humanité. Ne tuait-on pas car l'on souffrait d'une blessure profonde ? Ne mentions-nous pas car la vérité faisait trop mal ? Les humains s'imprégnaient toujours trop de leurs souffrances et c'était ce qui les perdait. Quant aux Démons, ils étaient des Anges qui n'avaient pas su se départir de cette part de leur humanité.

Pour ma part, la tâche avait été on ne peut plus simple. Née dans une famille de petite bourgeoisie, je n'avais pas eu d'autre choix que de prendre sur moi dès le plus jeune âge afin de plaire à un homme assez fortuné pour ne pas bafouer l'honneur de mes parents. Pour oublier ma peine et ma douleur, je m'étais tournée vers Dieu et Il m'avait enseigné la miséricorde et le pardon. Je pardonnais à mes parents de m'infliger pareil destin. Je pardonnais à mon vieux mari de me battre et me violer quand bon lui semblait. Je lui pardonnais également d'avoir tué notre premier enfant à peine né car c'était une fille. Et lorsque je lui avais offert une autre fille, j'avais pardonné sa décision d'utiliser son droit de vie ou de mort sur moi.

C'est auprès de mon Père que j'avais pu me montrer telle que j'étais sans me cacher. Mais Lui le savait déjà et avait confiance en moi. Il était ma seule famille et le seul que j'aimais, avec mes frères et soeurs. Je me noyais dans Son amour et l'aidais dans le moindre de ses desseins. Parfois je voyais mes frères pécher à cause de leur souffrance qui provenait la plupart du temps de ce sentiment nommé amour. Ne savait-il donc pas que seul l'amour de notre Père était dénué de souffrance ? Peut-être l'oubliaient-ils. Et si leurs dérives étaient trop grandes, ils se voyaient offrir une nouvelle vie par notre Père. Celui-ci leur enlevait leurs souvenirs humains, pour plus qu'ils n'aient à souffrir de cette nature qui les empêchait de vivre dans l'amour de Dieu. N'était-ce pas là une preuve de l'affection qu'Il portait à chacun de nous ?

Je me tournais vers ma soeur, curieuse d'entendre son histoire. Sa déchéance l'avait-elle sauvée de ses péchés ? Je l'espérais tellement.

« Raconte-moi ma soeur, pourquoi t'a-t-on ôté tes ailes ? »
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