The devil inside him

Human † Watcher

30/03/2010, 19h30

Spoiler:

La journée avait été longue, quelques cours plus ou moins pompant et une longue marche avant d’arriver chez elle pour prendre une douche, choisir une tenue convenable et rejoindre Kanon pour garder Hana et Takeru pendant que Miwa et Chul Hei sortaient. En un sens, elle était contente de ne pas être la seule à avoir « corrompu » un ange, bien que Kanon l’ait voulu lui aussi après une longue réflexion de sa part et celle de Miho, mais c’était assez rassurant de pouvoir compter sur quelqu’un et se serrer les coudes.

C’est sur cette pensée que la Nippone se mit en route pour aller chez son adorable protecteur. Elle tapa à la porte, attendant en se balançant d’avant en arrière sur ses talons qu’il se décide à lui ouvrir pour entrer et déposer un baiser innocent sur sa joue ou ses lèvres pour ne pas choquer les deux enfants. La première chose qu’elle fut d’ailleurs fut de prendre Takeru et de le chatouiller puis câliner Hana, regardant à quoi les deux enfants jouaient. Ils avaient fait leurs devoirs, ce qui était génial, car à leur âge, Miho se souvint de ne pas être aussi disciplinée ! Mais ça ne lui avait pas fait défaut, car aujourd’hui, elle est obligée d’être comme ça pour deux raisons. La première : son boulot. La deuxième : son petit ami, mieux elle travaillait, plus vite elle terminait et pouvait le voir !

Se retournant ensuite vers le jeune homme, elle passa sa main sur sa joue, le tirant par la main pour qu’ils s’installent sur le canapé. Elle n’avait pas grand-chose à lui dire depuis cette fois là, mais… elle avait très envie d’être à ses côtés.

« Alors… qu’est-ce que tu as fait de beau ? On devrait leur mettre un dessin animé après hm ? Leur faire des chocolats chauds ! Ah, tiens, j’ai apporté de quoi nous régaler d’ailleurs ! »

Sortant une petite boite contenant des sachets pour faire des bons chocolats aux saveurs variées, elle alla le poser sur la table et revint sagement.

« Je me demande où ils sont allés et ce qu’ils font, pas toi ? Dit… tu as prévu un film après que les petits soient couchés ? J’imagine qu’ils vont vraiment en profiter… tu sais s’ils rentreront ce soir ? »

Fidèle à elle-même, la petite poupée posait beaucoup de questions à la fois sans se douter que c’était peut-être agaçant, mais Kanon ne lui aurait pas dit, quoi que ? Et puis, de toute façon il l’aimait comme ça… alors, pourquoi se mettre à angoisser ? Il y avait quelque chose d’étrange chez lui, non pas dangereux, mais quelque chose de différent et Miho arrivait à le sentir. Elle passa sa main sur sa jambe, sa tête sur son épaule puis lui demanda :

« Est-ce que ça va ? Tu es sûr ? Je… je ne sais pas, mais, c’est un peu bizarre, j’ai du mal à comprendre pourquoi je ressens les choses différemment juste aujourd’hui… »

Elle s’inquiétait un peu, mais ne fit pas grandement attention, trop absorbée par un feutre que Takeru tenait et allait dangereusement faire tomber sur la moquette ! Elle se précipita donc, lui levant le feutre en lui faisant « non » de la tête.

« Takeru, attention hein, si tu salis, Chuchu et Miwa vont pas être contents ! »

Hana qui lui avait tendu le feutre le pensant assez grand pour ne pas faire ce genre de bêtise se mit à la regarder avec des yeux de cocker qui la firent fondre et Miho ne put que se mordre la lèvre avant de sourire et de lui rendre l’objet.

« pourquoi tu me regardes comme ça ? Y’a rien de mal à vouloir s’amuser avec son frère ! »

Maladroite, surement à cause de l’âge et du manque de savoir-faire avec les enfants, la lycéenne ne comprenait pas vraiment, mais Hana semblait s’être un peu calmé, souriante et reprenant sa discussion avec son cadet. Miho put ainsi retourner voir Kanon sur le canapé, surveillant toujours d’un œil qu’aucun des deux enfants ne se fasse mal ou ne fasse de bêtises.

« mon ange ? ~»

Guardian angel † Walker

Spoiler:

La journée avait été éprouvante. J’avais eu l’impression de courir de partout, j’avais juste eu droit à une petite pause en rendant visite à Chul Hei dans l’après midi. Après j’étais rentré rapidement pour préparer l’appart à la venue des deux bouts de chou : Hana et Takeru. J’avais aussi invité Miho à venir partager la soirée avec nous. Comme ça, il y avait deux garçons et deux filles, c’était plus équitable et j’étais sur qu’à deux, on réussirait à les occuper. Mais de toute façon, il fallait les faire doucher, manger, et ensuite il avait droit à un petit temps de distraction puis lavage de dents et au lit.

Je passais chercher Takeru à l’école et je prenais aussi Hana cette fois ci. Je ne comptais plus le nombre de fois où nous avions gardé les deux enfants ensemble. Cela nous brisait le cœur de les savoir séparé alors que nous n’habitions même pas à quelques mètres d’écart, Miwa et nous. Donc je connaissais Hana assez bien et j’appréciais son caractère agréable. Elle était plus grande que Takeru et elle était dans un âge où toute les choses du monde l’intriguait et de ce fait, j’avais parfois l’impression de me retrouver avec une demi-Miho tant elle posait de questions sur toute les choses qui l’entourait. Mais ça ne m’embêtait pas, au contraire, j’aimais le regard que les enfants posaient sur l’extérieur. C’était enrichissant.

Je les ramenais donc avec moi à l’appartement. Je savais que Miho viendrait quand elle aurait fini ses cours et j’avais hâte de la retrouver. Qu’est ce que j’allais bien pouvoir donner à Takeru et Hana pour le gouter ? Je trouvais dans les placards de la cuisine, des gâteaux à la fraise. Délicate attention de mon colocataire qui s’était surement douté que j’allais oublier de passer au supermarché. Tandis que je leur distribuais un gâteau chacun, mon ventre se fit entendre, me rappelant que je n’avais pas beaucoup mangé aujourd’hui. Mais je détestais les gâteaux à la fraise, trop chimique et trop sucré. J’allais opter pour une pomme quand je me souvenais que j’avais ces petits gâteaux tout mignons que j’avais achetés à la confiserie pour trois fois rien.

Alors que Takeru et Hana prenais place sur la table basse pour faire leurs devoirs, je prenais trois ou quatre donuts nature. Et je les mangeais, une main dessous pour ne pas faire de miettes, en regardant le cahier du jour de Takeru. Mmh un vrai délice ! Je finissais la boîte sans même m’en apercevoir. Bizarre...Ce n’était pas dans ma nature d’être gourmand. Alors que les enfants travaillaient studieusement, j’entamais la plaquette de chocolat silencieusement. Pff...Qu’est ce que je m’ennuyais ? Pourquoi j’avais dit à Miwa et Chul Hei que j’acceptais de garder les gosses ? Au final c’était toujours moi qui faisais le sale boulot ! J’allumais mon ordinateur quand on sonna. Mais ce n’est pas possible, il y avait toujours quelqu’un pour me déranger ou quoi ? Je tapotais nerveusement mes doigts contre le bureau avant de me lever sèchement pour aller ouvrir. Hana m’avait posé quelques questions sur son devoir mais je n’avais pas daigné y répondre. Elle était vraiment nulle cette petite, si elle faisait marcher son cerveau elle allait finir par trouver la réponse elle-même c’était tellement évident. Mais je m’apercevais qu’ils avaient fini, cela prouvait qu’elle n’était pas aussi bête qu’elle en avait l’air.

J’ouvrais la porte et une superbe créature apparu sur le seuil : Miho. Mais qu’elle ne fut pas ma déception quand elle se contenta de m’effleurer la joue. C’est comme ça qu’on salue son petit copain ? Psychorigide va ! Elle me tira vers le canapé et elle s’assit à côté de moi. Puis elle commençait un monologue, comment j’allais, les enfants, chocolat chaud tout ça. Je soufflais, déjà épuisé par son flot de paroles. Elle alla poser un truc sur la table et revint pour continuer à me parler. Film, Chul Hei et Miwa. Mais je m’en foutais sérieux !

- Ouais …ouais…mouais…je ne sais pas.

Elle passa une main sur ma jambe, sa tête sur mon épaule, et me demanda si j’allais bien. J’avais envie de répondre à ce geste puissance mille mais il y avait la marmaille qui nous observait. Je profitais d’un moment d’inattention de Miho pour tirer la langue à Takeru. Il voulait ma photo ou quoi à me regarder comme si j’étais Dieu en personne ?

- Je pète la forme.

Pour lui montrer je faisais bien rouler mes muscles et passait un bras autour de son épaule mais elle se leva aussi vite que si on l’avait piqué et prit le feutre des mains du mioche. Je soulevais un sourcil, interrogateur, il pouvait bien repeindre la moquette façon Picasso que je m’en fichais. J’allais foutre le feu à ce tissu un de ces quatre alors. Elle s’était baissée pour se mettre au niveau de Takeru, et je n’en perdais pas une miette parce que j’avais une belle vue sur son postérieur. Je profitais qu’elle ne soit pas là pour m’affaler négligemment sur le canapé, nuque contre le rebord du siège. Je regardais la scène trop touchaaante avec un air blasé quand je m’aperçu que Miho me regardais bizarrement. Elle m’appela « mon ange ». Je sortais un peu de mon mutisme.

- Quoi ? Et ne m’appelle pas comme ça, c’est tellement nyan-nyan …

Je me levais, et croisais les bras sur mon torse, en pleine réflexion sur ce que nous allions faire. Si je ne réagissais pas j’avais l’impression que nous allions finir par jouer à l’un de ces jeux totalement stupide dont raffolait les enfants ou, encore pire, subir les histoires naïves qu’on servait aux enfants pour les faire rêver.

- Bon ! Vous faites quoi normalement à cette heure ci ? La douche hein ? Mais vous n’êtes même pas sales ! Ce n’est pas drôle !

Je me dirigeais vers le frigidaire et l’ouvrait à la volée. Je saisissais un pot de yaourt bien frais. Puis revenais dans le séjour en l’ouvrant.

- Je vais vous donner une bonne raison d’aller vous laver !

Et là, mort de rire, j’ouvrais le yaourt et en versais la moitié sur la tête d’Hana.

- Peut être que ça te rendra plus intelligente.

Au départ, elle me regarda avec une expression terrifiée, mais en voyant que je rigolais, elle m’attrapa le yaourt des mains et m’en envoya à la figure. Je l’évitais, merci mes réflexes. Mais Takeru se mis à sauter partout comme un fou pour se recevoir aussi du yaourt. Sa sœur se servit copieusement dans une main, et commença à lui dessiner des sortes de tatouages tribales avec le yaourt, directement sur son visage. C’était en train de devenir une bataille de yaourt et j’étais plié en deux. C’était beaucoup plus intéressant que le documentaire animalier que je comptais leur mettre. J’étais carrément fou d’avoir eu l’idée de leur passer un truc aussi ennuyant !
Je prenais Miho par la taille pour la retenir, parcourant ses lèvres de mes doigts pour qu’elle se taise. Je lui chuchotais sensuellement.

- Voilà ! Maintenant je suis sur qu’ils s’amusent vraiment. Ils auront de beaux souvenirs avec tonton Kanon. Et toi belle Miho…tu meurs d’envie d’avoir ta part de yaourt n’est ce pas ?

Human † Watcher

Lorsque la demoiselle avait parlé, Kanon semblait l’écouter à moitié, chose qui l’avait surprise premièrement, parce que ça ne lui ressemblait pas. Par la suite, la façon dont-il avait de se comporter… rien qu’en ayant posé sa main sur sa jambe, il semblait avoir été animé par de viles pensées et Miho fit bien de regarder les enfants pour les empêcher de faire quelques bêtises, même si c’était insignifiant par rapport à celles que lui réservait Kanon. C’est en rassurant Hana qu’elle vit Kanon regarder la scène et surtout… regarder une partie de son anatomie que d’ordinaire, il ne regardait pas du moins, pas de façon aussi flagrante. Elle se mordit la lèvre, se sentant rougir puis retourna le voir pour lu demander ce qu’il avait, chose à laquelle il répondit le plus naturellement du monde qu’il allait bien.

À l’appellation qu’elle avait employée, l’ange avait mal réagi et avait été très franc, deuxième point qui la fit tilter, était-il sur les nerfs ? Ou subissait-il un changement total de personnalité ? Cette façon étrange qu’il avait de se comporter ne lui plaisait pas du tout ! Elle lui demanda alors ce qu’ils pourraient faire avec les enfants et… la réaction fut plus que différente à celle d’ordinaire, il alla chercher du yaourt pour le verser sur Hana et Takeru, s’en prenant au passage. La nipponne était sur le point de craquer, de crier, mais elle n’en fit rien, accumulant intérieurement les petits spasmes de colères qui commençait à grimper pour faire gonfler les veines à sa tempe. Elle souffla un bon coup pour décompresser et envoya donc Hana et Takeru au bain, leur chuchotant doucement pour qu’ils n’aient pas peur, Hana lui posant beaucoup de questions et Takeru écoutant avec des yeux de cocker.

« Ne vous en faites pas, je crois que Kanon est un peu malade aujourd’hui, ne faites pas attention, d’accord ? Même s’il dit des choses méchantes, il ne les pense surement pas ! »

Pour s’assurer qu’ils n’allaient pas angoisser pour la santé de Kanon, elle leur fit un câlin à chacun puis responsabilisa la plus grande en lui confiant la mission de ne pas éclabousser le sol avec l’eau. Il n’y en avait pas beaucoup, juste assez pour que Takeru soit dans un bain, mais n’ai pas la possibilité de se noyer, de toute façon elle surveillerait de temps en temps.

Retournant dans le salon, elle laissa Kanon l’enlacer, se disant qu’il allait s’excuser et lui fit un léger sourire, voulant lui montrer qu’elle ne se fâcherait pas. Sauf que sa réplique la fit frissonner d’horreur, ainsi qu’au contact de ses doigts sur ses lèvres. Doucement, elle le repoussa, hésitant entre lui dire ce qu’elle pensait ou bien faire comme si de rien n’était. N’arrivant pas à se décider, elle alla chercher de quoi nettoyer le sol, fort heureusement il n’y en avait pas sur la moquette, puis tendit un torchon à son ange, pas si angélique que ça ce soir. Était-ce l’effet de leur première fois qui l’avait rendu complètement fou ? Elle n’avait pas vraiment envie d’en reparler, espérant qu’il allait se calmer avant, grommelant quelques mots incompréhensibles en soupirant. Puis, une fois le sol propre elle revint croisant les bras pour le scruter de tout son long.

« Dis moi… c’est quoi ton problème ? Kanon… t’es absolument pas comme d’habitude, je ne sais pas moi… y’a quelque chose de différent… est-ce que tu as pris quelque chose ? Est-ce qu’on t’a donné quelque chose ? En tout cas, t’as intérêt à te reprendre, tu fais peur aux deux bouts de chou ! »

Elle lui tira la langue, allant s’asseoir sur le canapé, bras croisés, n’osant même plus le regarder, un mélange de colère, d’incompréhension et de peur s’était emparé d’elle et avait formé une boule dans son estomac. Miho n’allait pas pleurer pour si peu, elle était plus du genre à crier sur les gens qui agissaient comme Kanon en ce moment, mais… c’était Kanon, son protecteur, celui qui était si parfait à ses yeux… est-ce qu’elle serait capable de monter le volume face à lui ? Et à quoi jouait-il au juste ?

Voyant qu’il ne ferait rien pour les enfants, elle alla vérifier que tout allait bien, fini de laver la tête de la petite demoiselle, avant de les essuyer et de les aider à s’habiller, se baissant d’ailleurs pour que le Kanon pervers du salon n’ait pas dans l’idée de vérifier quelle était la couleur de son sous vêtement.

Kanon n’avait pas préparé de repas, mais fort heureusement il y avait un autre amour dans la maison, qui avait eu la décence de prendre des plats à réchauffer ! Chose faite rapidement puis proprement. Elle mit la table et aida Takeru à ne pas en foutre partout puisqu’il venait de prendre un bain. Se mordant la lèvre, elle vit qu’elle n’avait pas beaucoup mangé, mais ce n’était pas grave, elle se rattraperait en rentrant au pire… si Kanon est si insupportable que tout à l’heure, c’était sur, une fois les enfants couchés elle risquait de s’en aller… même si, la protection de son ange lui manquerait, oh, puis zut ! Elle le supporterait bien une soirée… ce n’est pas comme s’il allait rester dans cet état toute la vie hm ?? Pour gagner du temps, juste avant le film, elle alla faire la course et se brossa les dents en même temps qu’eux, puis courut pour aller mettre le DVD et se posa à côté des enfants pour regarder un Disney.

Et parce qu’elle aimait toujours son ange, se disant que c’était surement une mauvaise passe ou quelque chose du genre, elle tapota la place à côté d’elle pour qu’il vienne les rejoindre. Gentiment elle lui glissa à l’oreille quelques mots de façon à ce que les enfants ne puissent pas l’entendre.

« D…Désolé, mais… je ne comprends pas ce qui t’arrive, mais… je ferais des efforts… » Le temps de se mordre la lèvre, elle reprit. « Normalement après ils s’endormiront pendant le film, on pourra en discuter… hm ? »

Sa tête posée sur l’épaule de Kanon, elle se saisit discrètement de sa main, y mêlant ses doigts tout en caressant de son pouce le dos de la main de son ange. L’heure tourna rapidement, Miho faillit presque s’endormir elle aussi ! Mais fort heureusement, elle n’en était pas capable, en tous les cas, pas devant la télévision ! Jetant un coup d’œil aux enfants, elle se risqua à prendre Takeru, un peu plus léger, et aller le déposer dans son lit, sans qu’il ne se réveille, rejoignant son petit ami, elle souffla un bon coup, le tirant doucement avec la petite dans les bras pour le guider dans l’obscurité de la pièce. Lorsqu’elle fut couchée, la lycéenne retourna au salon pour éteindre la télévision et allumer les petites lampes, attendant de voir si l’ange s’était calmé ou non.

Guardian angel † Walker

Alors que je l’avais enlacé gentiment, voilà que Miho se mettait à me repousser, les bras croisés. Terrifiant ! Je l’entendais me déblatérer toutes sortes de trucs, comme quoi je n’étais pas dans mon état normal, je faisais peur aux enfants. Alors qu’elle retournait s’assoir sur le canapé, je venais me coller contre elle, faisant les yeux de matous, posant patte blanche sur son épaule. Puis je cherchais ses épaules pour lui faire un massage. A force d’être aussi crispée, elle allait choper des rides, c’est sur !

- Relax poupée ! C’était juste pour le fun ! Et j’ai juste mangé des donuts et une tablette de chocolat. Délicieux d’ailleurs ! Et inoffensifs aussi.

Sur ce, elle partit s’occuper des deux marmots qui barbotaient tout seuls dans ma salle de bain. Ahh si seulement un des deux pouvait se noyer, on aurait enfin la paix ! Quoique, ils pleureraient tous tellement que ça en serait pitoyable. Je m’étirais et allumais la télé. Rien de bien intéressant dit donc ! Je finissais par tomber sur une version nippone de fear factor, et regardais, pouffant de rire devant des candidats plus que ridicules. Pendant ce temps là, Miho s’activait, elle sortit les enfants du bain et leur donna à manger. Des plats à réchauffés. Trop consternant. Je regardais la scène avec un air amusé. J’aurais pu préparer un plat parfaitement équilibré, mais …non pas envie aujourd’hui. Puis j’allais m’accouder sur le bar et me faisais un sandwich avec deux tranches de jambon en observant Miho et les enfants. Elle mangea peu, s’occupant surtout de Takeru qui avait tendance à se faire une moustache avec tous les aliments qu’il mangeait. J’attendis qu’ils prennent place sur le canapé avec un Disney et Miho posa sa main sur le fauteuil, m’incitant à les rejoindre. Elle me prenait pour son chien ? Mais bon j’obtempérais et venais m’assoir en bourgeonnant.
Les douces paroles qu’elle murmura au creux de mon oreille me donnèrent des frissons. Elle était sexy cette petite quand elle s’y mettait. Mais elle devait être un peu trop naïve quand même. Alors qu’elle me prit la main et sembla s’endormir à moitié, je rouspétais dans ma barbe contre ce maudit film. Les personnages étaient nuls, la morale…Totalement débile. Pour m’occuper dans ce moment d’extrême ennui, je laissais mes yeux vagabonder sur les formes de ma petite amie. Saleté de pull ! J’y voyais pas grand-chose avec ce truc énorme qui était sensé réchauffer. Ce n’était vraiment pas drôle. Cette fois ci j’étais de mauvaise humeur ! Je boudais en croisant les bras sur mon torse, en soufflant le plus bruyamment possible. Et les deux mioches qui roupillaient à moitié, j’étais presque tenté de claquer dans mes mains pour les tirer de leur sommeil d’un coup.

Il me fallut une bonne dose de motivation pour me tirer les fesses du canapé et aider à coucher les petits mais j’avais tellement hâte de ne plus voir leurs visages que je le faisais rapidement. De retour dans le salon, Miho éteint la TV et alluma les lampes, baignant la pièce dans une ambiance romantique à souhait qui n’était pas pour me déplaire. Elle semblait attendre une réaction de ma part. Je souriais, me frottais la nuque l’air innocent. Lui laisser penser qu’elle avait les commandes pour mieux la contrôler. C’est ce qu’un commerçant m’avait dit quand j’étais allé lui chercher des fleurs, la dernière fois. Maintenant je comprenais le sens de la phrase.

- Il fait assez chaud tu ne trouves pas ? Tu devrais enlever ton pull !

Je venais derrière elle, lui ôtait moi-même le vêtement, passant mes mains sur son buste au passage. Puis je me mettais face à elle, les mains sur les hanches.

- Arrête moi tout de suite cette petite moue et souris un peu veux tu ?
- Et détend toi hein ! Les gamins sont couchés, il n’y a pas de raisons d’angoisser.

En même temps, je me creusais la cervelle pour satisfaire le désir bestial qui se faisait sentir, depuis qu’elle avait pénétré dans la pièce. Mais j’agissais plus à l’instinct, ne réfléchissant pas du tout aux conséquences de mes actes. Je la prenais par la main, la dirigeant vers le canapé. Là-dessus, je me mettais torse nu et je m’allongeais sur le ventre.

- Tu serais un amour si tu me faisais un petit massage, j’en ai bien besoin avec toute la tension de cette semaine.

Human † Watcher

Les remontrances que lui avait faites la petite nipponne n’y avaient rien changé, mais elle ne s’en formalisa pas, se disant qu’il y avait surement anguille sous roche. Et sur cette pensée, elle siffla presque au mot « poupée » qu’elle n’avait auparavant jamais entendu de la bouche de Kanon, se rassurant en se disant que ça ne pouvait donc pas être lui, du moins, que ça n’était absolument pas normal pour une raison inconnue et effrayante et qu’elle devait se montrer tolérante. Malheureusement ayant déjà piqué sa crise pour les enfants, elle alla les rejoindre, puis s’activa toute seule pour manger, pour faire manger les deux petits puis pour le dessin animé.

Pendant que Kanon, de son côté s’était fait un sandwish et n’avait donc pas aidé ni calculé les enfants qui se posaient des questions. Pour ne pas les effrayer davantage, Miho encouragea l’ange à s’asseoir près d’elle et le fait qu’il s’ennuyait l’agaçait, d’ordinaire il était si stoïque, est-ce que c’était sa vraie nature ? Impossible ! Mais pour l’instant, dans le doute elle ne dit rien.

Une fois les petits couchés, Kanon attendit qu’elle mette les lumières tamisées pour réchauffer la pièce et surtout pour ne pas effrayer les petits si l’un d’eux venait à se lever, ou encore, pour qu’ils ne se réveillent pas à cause d’une lumière trop violente qui pourrait filtrer dans l’encadrement de la porte. Bref, tout cela pour dire que monsieur ne se fit pas prier pour aller lui retirer sa « robe » et mettre ses mains là où même durant leur première nuit ensemble il n’avait osé le faire. Elle se mordit la lèvre, reprenant son pull pour le remettre avant de le suivre, entrainé par Kanon qui s’était mis torse nu et lui demandait un massage.

Sage comme une image, elle s’assit à côté de lui sans mot dire, s’il croyait s’en tirer comme ça, aussi, différent soit-il d’ordinaire, il n’y avait pas de raison pour qu’elle fasse sentir au mauvais Kanon qu’il ne lui plaisait pas. Elle prit donc grand soin de lui sourire et de commencer ses caresses, n’osant pas trop le griffer, mais… compressant ses petits doigts sur des endroits précis où il ne serait pas du tout détendu.

Finalement, ce petit moment de folie, voir assez sadique de sa part l’avait bien calmée et elle s’était même assise sur Kanon, sans dire un seul mot, attendant qu’il soit un peu plus sage peut-être pour pouvoir lui parler. Miho ne tenait pas très longtemps en général et elle n’avait même pas besoin d’y mettre du sien cette fois, tellement surprise par le comportement de son chéri et également ne sachant que lui dire puisqu’il ne l’avait pas écouté. Peut-être qu’il faudrait qu’elle en parle à Miwa ? De son côté, elle ferait des recherches sur les effets étranges rapportés sur des anges à la bibliothèque, ou en en parlant avec son patron peut-être ? Juste par inquiétude pour son ange gardien, mais également petit ami…

Plongée dans ses pensées, elle s’était allongé sur Kanon, du moins comme elle le pouvait, posant sa tête sur son dos comme pour s’y endormir, bien blottie contre lui, essayant de se rassurer en se disant que ce n’était que passager ou qu’il lui jouait une très mauvaise blague pour mettre un peu de piment, la petite poupée en venait à divaguer tellement elle ne comprenait pas ce changement radical, est-ce que… leur première fois était à l’origine de ce changement ? Ou bien… une intolérance alimentaire ? Un produit ? Quelque chose dans ce genre ? Une rencontre étrange ? Tellement de possibilités qu’elle ne savait plus où donner de la tête. « Tu m’inquiètes » état ce qu’elle aurait voulu lui dire, mais à la place, elle se contenta d’un :

« C’est bon, tu as eu ton compte de massage ? Tu ne le méritais même pas… »

Bien que, d’habitude ça aurait été bizarre qu’elle dise que Kanon ne méritait pas sa tendresse et sa gentillesse, cette fois-ci elle se surprenait à être en accord avec cette idée de le lui dire. Un ange trop gentil, parfois pouvait lui porter défaut, au moins cet effet mettait un peu de piquant dans leur petit couple bien tranquille, mais il y en avait assez pour que cela fasse trop, d’ailleurs, Kanon agissait à l’inverse de son autre lui, est-ce qu’l s’était dédoublé entre temps et qu’elle était tombée sur le mauvais Kanon ? Est-ce qu’en ouvrant un placard elle verrait le gentil Kanon ailé ligoté et bâillonné ? Cette idée la fit se mordre la lèvre et sourire malgré elle. La lycéenne se leva doucement, s’asseyant sur le canapé en fixant au loin le placard… partagé entre l’envie d’aller vérifier et celle de rester là de peur d’être déçue ou… de se rendre ridicule.

Guardian angel † Walker

Miho et ses massages. Elle n’était pas douée…du tout. Je ne bronchais pas parce que ces massages, loin d’être relaxant, ne me faisait pas beaucoup d’effets. C’est quand elle y mit ses ongles que je me laissais aller à gémir. Pas de douleur, vous l’avez compris… J’étais à deux doigts de me retourner pour la faire gémir à son tour. Mais il fallait que je me calme, le temps n’était pas venu. Si j’avais eu mon compte de massage ? Bof. Pas vraiment. Et mon idée de « réchauffer la pièce » était visiblement tombée à l’eau. J’étais le seul dans l’ambiance. Je me relevais sur le canapé, sans remettre toutefois ma chemise. Je lançais un regard à Phileas. Le poisson me courait sur le haricot et je songeais un moment à vider le bocal dans les chiottes. Mais ça me ferais perdre le temps précieux que je disposais pour montrer l’étendu de mes charmes à ma jolie copine.

Je bougonnais mais tentais quand même le tout pour le tout. Lui faisant les yeux de chiot au passage, je venais déposer mes lèvres sur les siennes, délicatement. Délicatement ? Non ! Je l’attrapais en la prenant par la taille pour l’emmener à moi, dans un baiser qui démontrait aisément toute l’étendue de mon désir. Après une longue minute où j’en avais profité pour glisser ma main contre ses reins sans aucune gêne, je rompais enfin le baiser au prix d’un grand effort. Je souriais malicieusement et la regardais droit dans les yeux.

- Je te veux.

Message clair non ? J’avais les yeux qui pétillaient étrangement. Et je me sentais super détendu. Je remettais une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Caressant au passage sa joue et sa mâchoire. D’ailleurs, j’en profitais pour lui glisser en chuchotant quelques paroles sensuelles.

- Ça ne me dérange pas que tu me griffes le dos.

Je faisais une petite pause, me détachant un moment pour la contempler. Puis je faisais glisser mes doigts sur ses lèvres. J’attrapais une de ces mains, et la posais sur mes abdominaux. Puis la faisait remonter sur mon cœur. Je lui lançais un clin d’œil.

- Seulement la prochaine fois, fais le pour une bien meilleure raison. Pour quelque chose de …spécial…

Je réprimais mon rire. Cela n’avait absolument rien de romantique, loin de là. Mais je n’étais pas ce genre d’homme qui ne se soucie pas du plaisir de sa partenaire, bien au contraire. Je voulais plus…faire durer les choses. J’étais d’humeur taquine et joueuse ce soir. D’ailleurs, je ronronnais comme un chat, et venais pour me frotter contre son épaule, sa clavicule, la base de son cou avec mon nez. Je tapotais sur ses côtes et en descendant sur ses hanches comme on fait du piano. Puis je m’écartais soudain pour trembler de tout mon corps. Prétextant avoir froid, je croisais mes bras sur ma poitrine. J’étais toujours torse nu à vrai dire.

- J’ai froid. Tu viens me réchauffer ?

Je me passais la langue sur les lèvres. J’avais faim…mais d’un autre appétit que celui qu’on a habituellement.

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Kanon n’avait surement pas compris qu’elle n’était pas d’humeur à lui donner ce qu’il voulait. Elle fut même surprise de l’entendre couiner lorsque ses ongles s’étaient un peu plus enfoncés dans sa peau, ça ne laisserait pas de marques, mais tout de même, que lui arrivait-il ? C’était agaçant ! Néanmoins, ce Kanon la savait tourner la situation à son avantage, car, d’un seul regard de chien battu, Miho s’était mise à fondre lentement, se laissant prendre au jeu alors qu’elle savait très bien que c’était un peu dangereux, cependant rien de méchant qui puisse alerter ses sens. Un coup d’œil à Phileas lui affirma que son petit ami avait quelques idées peu habituelles et que ça n’était pas rassurant ! Hm… espérons que ça passe se disait-elle, se promettant d’en parler à quelqu’un, qui plus est quelqu’un de concerné.

Lorsqu’elle sentit ses lèvres sur les siennes, son cœur se mit à battre la chamade et la poupée était totalement sienne, ne manquaient que les fils bien présents, mais non visibles dans la pièce. La phrase qu’il lui lança par la suite la fit frissonner alors qu’elle le laissait faire la bouche entrouverte en le regardant, cherchant une once de cet ange qu’elle avait connu. Puis quelques paroles à l’attention de ses pattes dont elle avait fait sortir les griffes la firent rougir, d’autant plus lorsqu’il ajouta qu’elle devait faire usage de ses ongles lors d’occasions particulières avant de rire comme il ne l’avait jamais fait.

Toujours silencieuse et totalement paralysée par un si grand changement de personnalité, elle n’eut même pas le temps de penser à tout cela qu’il la câlinait de nouveau, accaparant toutes ses pensées comme pour la préserver d’une certaine conclusion. Pas la peine de toute façon, conquise, que ce soit le Kanon angélique ou pseudo angélique, puisqu’il ne pouvait être démon, la lycéenne lui vouait un culte. Elle regrettait évidemment son charmant protecteur légèrement coincé, mais ô combien galant et attentionné à celui qui, malgré tout lui plaisait et se montrait assez cool et très relax, en somme un bad boy. C’est en se mordant la lèvre qu’elle avança à quatre pattes pour se rapprocher de lui, ne voulant pas qu’il se vexe ni même qu’il la laisse un peu trop à l’extérieur de ses bras protecteurs.

« à la condition qu’on soit discret… d’accord ? »

Décidément, elle avait un véritable don pour prévoir les vêtements adéquats, même si ce n’était pas vraiment pratique dans ce cas présent. Au moins, elle était démunie de ses talons et ne portait qu’une robe, une paire de collants et ses sous-vêtements. La simplicité était une chose qui d’ordinaire ne rimait pas avec Miho et pour cette raison, c’était étonnant qu’elle ait toujours le chic lors de ces moments…

Enfin, soit. Osant quelque peu l’embrasser, d’abord dans le cou, puis sur la joue et finalement ses lèvres contre les siennes, la Nippone guettait ses moindres réactions. Adorant également la jolie vu du torse imberbe de son ange de petit ami, pas si angélique que ça au final. Honte à toi Miho, tu as peut-être perverti le plus parfait des anges ! C’était ce qu’elle craignait, mais ne le laissait pas paraitre, de toute façon comment le pouvait-elle puisqu’à ce moment elle n’y pensait même pas ! Rapidement même, la petite brune attendit que son chéri la guide, mais comment le lui faire comprendre ? Avait-elle cette harmonie avec le Black Kanon ? Elle cessa de l’embrasser pour confirmer la chose, frissonnant en lui caressant la joue. Son corps s’étant collé au sien sans qu’elle ne comprenne véritablement comment, en tous les cas leurs formes s’épousaient parfaitement et ça avait le dont de la conforter dans l’idée de le laisser mener.

« Hm… je crois… qu’on devrait éteindre la lumière non ? Il… n’y en a pas besoin… si ? »

Disons qu’en cas de réveil d’un des deux enfants, Miho ne voulait pas qu’ils puissent les voir dans une position inconfortable, ou du moins gênante. Il y avait toujours une couverture repliée sur l’un des accoudoirs du canapé et c’était bien pratique d’ailleurs ! À croire qu’il avait prévu le coup… mais c’était très différent de ce qu’elle avait connu de lui. Bref, c’est en se penchant pour éteindre l’une des lampes, se penchant innocemment sur Kanon, oubliant un peu qu’il n’était pas dans son état normal, qu’elle se mit à percuter. Et là, évidemment, sursautant légèrement elle tomba en arrière, sur le canapé s’agrippant légèrement à son amant par réflexe. D’ordinaire c’était une bonne idée, il l’aurait même rassuré en la retenant contre lui, mais là… elle ne savait pas à quoi s’attendre. Ses gestes maladroits pouvaient laisser croire à son cher et tendre tout autre chose et en y pensant Miho déglutit sensiblement, le regardant. Elle se releva doucement sur ses coudes, prête à se relever pour s’asseoir en essayant de lui montrer le moins possible ce qui se cache sous sa robe.

Guardian angel † Walker

A condition qu’on soit discret ? Mais « discret » est mon deuxième nom voyons ! J’étirais mes lèvres dans un sourire de franche satisfaction. Après un peu d’hésitations, elle cédait peu à peu à la tentation, surement à cause de la fascination que j’exerçais sur elle. Tel un vampire. Elle finit enfin par se coller à moi pour me faire partager quelques baisers. Mais elle semblait tout de même, avoir un peu de retenue. Quoi ? On n’était pas dans un convent ici. Si elle voulait se lâcher, faire des trucs qu’elle n’avait jamais osé faire auparavant, c’était le moment. J’étais motivé comme jamais. Alors que son corps était collé contre le mien, je poussais le délire à lui envoyer un ou deux coup de bassin. Histoire de lui faire comprendre mon ...désir grandissant. Mais je ronchonnais quand elle se décolla de moi pour éteindre la lumière. Quelle idée saugrenue elle avait eu là ?

- Ça va ! Ce n’est pas comme ci je ne t’avais jamais vu en tenue d’Eve hein ?

Elle se pencha alors sur moi, pour éteindre cette maudite lampe je suppose. Vile tentatrice qu’elle faisait là ! J’étais sur le point de céder à la tentation de toucher aux fruits interdits quand elle eut la bonne idée de tomber en arrière en s’accrochant à moi. Mais c’est qu’elle avait les idées encore plus mal placées que moi, cette petite ! Elle me faisait croire qu’elle voulait éteindre la lumière pour mieux s’agripper à son Casanova et l’entrainer dans sa chute pour qu’il prenne les commandes. Message reçu 5/5. Je me laissais glisser sans rouspéter, me collant à elle et l’empêchant de se relever.

- Je ne savais pas que tu étais folle de moi à ce point ! Mais…J’aime ça !

Sur ce, je remontais ma main le long de sa cuisse, frôlant le collant, lentement et sensuellement, j’allais explorer toute la peau nue qui se cachait sous cette robe si étrange. Puis je venais toucher ses lèvres des miennes. Chatouillant, mordillant, je laissais ma langue jouer selon ma fantaisie. Je venais lui faire quelques plaisirs sur sa jugulaire. Et sans honte, je soufflais déjà assez bruyamment, sentant l’excitation monter au fur et à mesure que je m’activais sur sa peau.

Finalement, je pensais, pourquoi c’était toujours moi qui prenais le contrôle des choses ? C’était injuste ! Et la parité hommes-femmes hein ? Je ne réfléchissais pas un seul instant et me glisser sous elle en une fraction de seconde, lui laissant la place.

- Bon ce n’est pas que je me lasse mais…c’est un peu à ton tour. Fais ce qui te semble bon de moi. Et sors un peu la femme fatale qui est en toi !

Tout en chuchotant ces quelques paroles, mon pouce caressait lentement le bas de son dos en faisant des ronds, j’étais insatiable de son corps. Comme un fou. J’en attendais bien plus encore. J’étais sur qu’elle se retenait. Qu’elle retenait ses pulsions, ses envies. J’ondulais un peu pour lui faire comprendre qu’elle était à présent la maitresse de notre petit jeu câlin.

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Kanon avait l’air impatient, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment, mais Miho ne s’en formalisa pas et préféra d’ailleurs son silence plutôt qu’une réponse qui ne lui conviendrait pas vraiment à sa question concernant la discrétion qu’ils devaient avoir. Le sentir contre elle la fit frémir et qui plus est lorsqu’il donna quelques petits coups de bassin, la faisant se mordre la lèvre. Mais elle se leva pour éteindre les lumières, ce qui n’avait pas l’air de plaire à son ange. Pour toute réponse elle obtint qu’il l’eût déjà vue nue et ce n’était pas vraiment sa première inquiétude, ce qu’elle lui révéla en se rapprochant de lui une nouvelle fois pour éteindre la dernière lampe.

« C’est surtout pour que les petits, s’ils se réveillent n’aient pas à nous voir… et qu’on puisse plus ou moins anticiper… d’accord ? »

Souriant, elle finit par se reculer en comprenant leur proximité, entrainant Kanon contre elle involontairement, mais… ça ne faisait que facilité la chose. Et sa petite remarque la fit sourire mine de rien, car il savait pertinemment qu’elle l’aimait comme une folle, et ce, quoiqu’il puisse arriver. Elle le laissa passer ses mains où bon lui semblait, frissonnant en la sentant courir le long de sa cuisse puis remonter sous sa robe, ce qui lui permit de creuser un peu plus son dos afin d’en apprécier toutes les sensations, son cœur battant la chamade. Miho profita des lèvres de son amant, appréciant un peu plus cette détermination qu’il avait de vouloir la combler, ou plutôt de passer un moment intense avec elle, bien qu’on ne puisse pas dire que Kanon y allait véritablement comme une brute, comme elle l’aurait pensé étant donné son comportement. Est-ce qu’il redevenait peu à peu lui-même ?

En sentant sa bouche dévorer son cou tel un vampire, la petite humaine réprima un soupire, posant ses mains froides contre ses omoplates, descendant lentement pour qu’il creuse son dos et s’appuie un peu plus contre elle, voulant le sentir tout simplement l’envelopper. Contre toute attente, le jeune homme inversa les rôles, surprenant sa petite amie un peu plus en la prévenant qu’il lui laissait les commandes. Miho ne savait plus vraiment où se mettre, ayant un temps de réaction avant de se mordre la lèvre en le sentant onduler contre elle.

La première chose qu’elle voulut faire, fut de lui ôter la ceinture qui contre ses collants la faisait légèrement souffrir. C’est d’une main timide qu’elle avait osé poser sa main pour la lui retirer pour mieux retrouver sa place, sa peau contre la sienne, allant l’embrasser tout en se débarrassant lentement de ses collants, plus ou moins assise sur Kanon qui avait donc tout le loisir de la voir faire, ce qui la gênait énormément, mais elle ne recula pas pour autant ayant déjà vécu situation similaire après tout. Mais entre temps, elle eut une autre idée. Pour commencer, le canapé ne lui convenait pas trop, qui plus est il y avait un verrou sur la porte de la chambre de Kanon et ils auraient plus de temps pour anticiper la venue des petits, car oui, cette affaire la stressait énormément. Deuxièmement, comment prendre de l'assurance sur un espace si limité ? Miho avait du mal et se leva docilement en tirant son ange par la main pour le forcer à se mettre debout, l'appâtant de ses lèvres qui s'éloignaient lentement des siennes.

De cette façon, elle ne se ferait pas soupçonner et ce black Kanon n'aura pas dans l'idée de la torturer en la faisant couiner malgré elle pour qu'elle soit mal à l'aise à savoir si oui ou non, les enfants entendraient. Bizarrement, cette idée lui glaça même le sang, au point qu'elle se saisit de son ange pour le regarder dans les yeux et essayer de percevoir quelque chose de différent, de Kanon, le vrai, l'embrassant de toute façon tendrement, mais tout aussi passionnément que lorsqu'il l'avait embrassé la première fois, évitant après réflexion de regarder dans ses yeux pour éviter d'être déçue ou terrorisée. La petite humaine avait une peur bleue que cet ange démoniaque lise en elle comme d'ordinaire son petit ami parfait le faisait et n'utilise ce "don" à mauvais escient.

Elle l'entraina lentement, ses mains sur son jean, déambulant dans la pièce en lui faisant éviter de se prendre des objets ou des meubles, mais ce fut difficile et rapidement ce fut elle qui se retrouva comme un meuble. Elle s'y assit. Miho était si perturbée par la demande de son protecteur qu'elle essayait de lui faire plaisir non en plus pour le calmer, mais pour essayer de le comprendre, est-ce que c'était ça qu'il voulait ? Et est-ce que ce qu'elle faisait lui plaisait ? La poupée tentait des choses en espérant que ce soit le cas, emprisonnant son ange de ses jambes lui volant quelques baisés innocents pour l'agacer un peu plus. Puis, souriant en voyant que ça marchait, elle lui chuchota à l'oreille.

« Je te conseille de profiter parce que... ce ne sera pas... comme ça, souvent... »

Une manière de lui dire qu'il avait intérêt à redevenir lui-même, tout en le faisant succomber de cette attente incessante pour qu'il comprenne bien la leçon, mais à jouer avec le feu on finit par se bruler et elle ne put réprimer une expiration plus prononcée et plus suave que les autres, une de ses mains sur son torse tandis que l'autre s'agrippait à sa nuque, se plantant dans ses cheveux avec force et tendresse. La Nippone l'embrassa encore, goutant à ses lèvres une énième fois dans la peur de ne jamais plus avoir l'occasion de le faire, glissant une main habile contre le jean de son amant pour discrètement le lui défaire sans qu'il ne le sente. Et lorsque la mission fut accomplie, elle contempla le corps presque nu de son ange à cause du vêtement qui avait glissé.

Guardian angel † Walker

Elle avait succombé à mes charmes comme je l’espérais et à présent, j’avais décidé d’inverser les rôles pour pimenter un peu la chose. En train de me chevaucher comme une nouvelle amazone, elle entreprit d’abord de m’ôter la ceinture. Mmh ! J’aimais cette initiative, qui permettait de desserrer un peu mon jean dans lequel je commençais à me sentir à l’étroit. Je caressais, impatient, ses cuisses enroulés autour de mon bassin. Elle m’embrassait à en perdre le souffle, réclamant mon corps tout près du sien. Patience chérie ! Tes souhaits seront bientôt exaucés. Mes baisers à moi, semblait bruler de toute l’excitation qui me parvenait à travers tout le corps, prenant son visage de tentatrice du malin entre mes doigts.

Elle se recula et se mis debout mais j’étais bien trop occupé par le désir qu’entrainait les deux bouts de pétales que formaient ses lèvres pour m’apercevoir qu’elle m’entrainait vers ma chambre. Elle finit par s’assoir sur un meuble du couloir et emprisonna mon bassin entre ses jambes. Dieu ce que j’appréciais ce contact ! Nul doute que dans quelques instants, j’allais atteindre le plaisir extrême. A ces douces paroles chuchotées dans le creux de mon oreille, je répondais par un sourire coquin.

- Mais tu sais, j’aime atteindre les choses inaccessibles. Ça rend le jeu…beaucoup plus excitant.

Sans attendre de réponse, je plaçais mes mains sous ses jambes pour la soulever et l’emmener dans la chambre à coucher. Je soufflais bruyamment, réprimant des sons de ma gorge que j’aurais tout le loisir de faire sortir, une fois à l’intérieur. Si les deux mioches venaient à se réveiller et interrompre nos ébats, je ne le supporterais pas.

Après l’avoir encore embrassé avec ferveur, je donnais un coup de pied dans la porte pour qu’elle s’ouvre et pénétrait dans la chambre. Je ne sais pas pourquoi, la première chose que je vis, fut le bonzai qui trônait sur ma table de nuit. Je lâchais doucement Miho.

J’étais en proie à l’affolement. Qu’est ce que je m’apprêtais à faire ? Je restais un moment bêta, ne sachant plus trop quoi faire. Puis lentement, je posais Miho au sol. Cessant tout contact avec ma protégée et petite amie. Comment j’avais pu…faire ça ? Je me passais une main sur la figure, complètement déboussolé. J’aurais plus besoin d’un seau d’eau pour me réveiller. Je me souvenais très bien de ces dernières heures, mais je n’expliquais pas mes actes et mes pensées. Puis je me souvenais que je n’étais pas seul. Je me retournais vers Miho, l’air désolé. Je m’aperçu qu’elle n’avait plus de collants, bien sur, elle les avait ôtés après que je me sois attaqué à elle comme une bête sauvage devant un morceau de chair fraiche. D’ailleurs, moi, je n’étais qu’en simple caleçon. Que m’arrivait-il ?

- Je…je ne comprends pas.

Je m’asseyais sur le lit, sonné. Pourquoi ? Je remontais le cours du temps en pensée rapidement. L’élément déclencheur. Pourquoi j’avais agi à l’antithèse de ce que j’avais toujours été. Je me mordais la lèvre en voyant le comportement odieux que j’avais eu avec les enfants et me promis de me racheter coute que coute. Mais surtout…Miho. Je revoyais son air déboussolé quand j’avais glissé des propos indécents, déplacés.

- Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je …J’ai eu l’impression de prendre une claque en rentrant dans cette pièce. Je suis vraiment désolé ! Je m’excuse ! Je…n’ai jamais été comme ça de toute ma vie.

Je venais à elle, lui prenant la main prudemment pour l’assoir à côté de moi. Mon corps presque nu me gênait atrocement mais j’étais encore sous le choc. Mes actes, mes paroles, ma façon de me tenir, mon regard. Mon dieu ! Que m’arrivait-il ? Est ce ma punition pour avoir désobéi aux règles de Notre Père ? Devenir schizophrène, fou ? Puis je me souvenais que j’avais mangé un paquet entier de donuts juste avant de devenir aussi…désagréable. Etait ce la raison de ce changement radical de personnalité ?

Je n’en saurais surement jamais la réponse. Perdu dans mes pensées, mes doigts se lièrent automatiquement à ceux de Miho, assise à mes côtés. Je me tournais une fois de plus vers ma protégée et baissais la tête pour m’excuser. Une fois de plus ne serait jamais de trop pour ce que je venais de lui faire subir. Je me sentais tellement sale, horrible, idiot. Et surtout je venais surement de la blesser, la plus jolie fille de la terre qui m’aimait comme j’étais.

- Miho...comment puis je me faire pardonner pour tout ce que j’ai fais...ce que j’ai dit ? Je me sens si mal d’avoir fait ça. Je …je ne suis pas comme ça. Ce...ça n’était pas moi.

Human † Watcher

Bizarrement, Miho était en train de se bruler les ailes à le laisser profiter d’elle, peut-être avait-elle peur qu’il la laisse si elle ne le satisfaisait pas ? Ou bien parce qu’il n’avait pas été si méchant et qu’au fond ça lui plaisait bien ce petit changement ? Un mélange des deux sans doute. Elle était en train de se bruler les ailes, car son ange était véritablement vorace et qu’elle avait du mal à s’y faire peu déterminée dans ses gestes, mais motivée pour le combler, on pouvait dire que ce qui comptait c’était l’intention. Kanon prit les commandes une fois sur le meuble, ce qui soulagea la petite poupée qui finit par s’agripper à lui alors qu’il la soulevait. Surprise par la nouvelle force de son ange, son coeur rata un battement.

Elle commençait à avoir chaud et les bras de son protecteur lui apportaient la sécurité dont elle avait besoin pour ne pas avoir peur de la suite, d’autant plus qu’elle se disait avoir déjà franchi le cap. Malheureusement, lorsque son petit ami ouvrit la porte avec violence, il sembla reprendre ses esprits, posant Miho à terre en s’excusant, le regard perdu et honteux. Ah non ! Ce n’était pas le moment ! En haleine, Miho se laissa sagement entrainer à ses côtés le regardant avec des yeux ronds comme des billes. Il avait l’air sincère et c’était effrayant, d’ailleurs la petite humaine ne savait plus quoi faire et laissa son ange lui prendre les mains, ne voulant pas l’affoler plus qu’il ne devait surement l’être.

« C... Calme-toi ! Je... hm... je ne sais pas ce qui t’as pris, mais... ce n’est pas catastrophique je suis sure que Takeru et Hana auront tout oublié demain matin quand on leur fera un super déjeuner... »

N’y tenant plus, la jeune fille fit la moue, marchant à quatre pattes sur le lit pour se réfugier sous la couette et pouvoir parler librement de ce qu’elle ressentait vis-à-vis d’elle. Elle était à plat ventre, soufflant un bon coup avant de recouvrir totalement son corps et d’attraper les deux pans autour de sa tête pour que son protecteur ne puisse pas la découvrir.

« J’ai eu peur ! Au début... puis... puis là ! C’est maintenant que tu te réveilles... et tu dis que ce n’est pas toi en plus alors j’étais sur le point de... a...avec qui moi hein ? C’était bien toi pourtant... Ah ! Tu m’énerves ! »

Littéralement morte de honte elle se tourna, marmonnant dans sa barbe quelques trucs incompréhensibles. Si Kanon avait soulevé le drap, il l’aurait vu rouge tomate et se serait surement inquiété. Il avait d’ailleurs de quoi s’inquiéter, car Miho en plus d’être apeurée se sentait idiote de s’être laissée porter au gré de ses envies et de se retrouver à être la seule à vouloir un câlin... elle savait très bien qu’elle agissait comme une enfant et que l’ange devait être tout aussi mal qu’elle, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être comme ça, impulsive et très craintive de la suite des évènements. Elle ne savait pas quoi faire et n’avait aucune envie d’affronter son regard, essayant simplement de se calmer à l’aide du silence dans la pièce. Mais celui si là pesait, de plus en plus car cela voulait dire que son petit ami non plus ne savait pas quoi faire.

« Je... je suis désolée d’agir comme je le fais, mais... ça ne veut pas dire que je t’en veux... tu es redevenu toi même et je suis contente... enfin si, je t’en veux quand même ! Mais... je t’aime... hmf... »

Parce qu’elle n’avait pas envie qu’il se fasse des idées à cause du fait qu’elle ne voulait pas sortir de sous le drap, elle s’était sentie obligée de lui dire qu’elle l’aimait quand même, même s’il avait agi de cette façon, même si elle avait eu peur, même si ce qu’il lui avait dit lui avait fait plus que peur... c’était sa façon à elle de voir les choses. Mais cela dit, elle ne comptait pas lui pardonner de si tôt ! Et ça, Kanon allait très vite s’en rendre compte, quand Miho se sentait minable, elle risquait fort de le lui faire payer en lui rappelant ses fautes et Kanon avait intérêt à mettre les points sur les i s’il ne voulait pas que ça se produise... ou... il devra le faire lorsqu’il en aura mare.

« Hmf... »

Fut tout ce qui passa la barrière de ses lèvres, pas de « tu m’énerves » pas de « par ta faute j’ai honte » pas de « Espèce d’idiot si tu recommences cette fois je t’étrangle ! » Non, Miho n’arrivait pas à dire toutes ses choses préférant tout garder à l’intérieur, c’était peut-être là son plus gros défaut. Bon courage à Kanon, il en aura besoin pour canaliser sa poupée nipponne !

Guardian angel † Walker

J’étais plus que mal pour ce que je venais de faire. Coupable et mal. Je me sentais vraiment stupide. Que diable m’arrivait-il ? De plus, la réaction de Miho me laissa sans voix. La peur se fit sentir dans mon ventre. Maintenant je devais accepter les conséquences de mes actes, aussi étranges soient ils. Elle s’était réfugiée sous la couette. J’avais moi aussi eu cette idée vu que j’étais en caleçon. Mais tandis qu’elle m’expliquait son ressenti, je me levais un instant pour aller chercher un tee-shirt qui trainait sur une chaise et mon bas de pyjama : un vieux jogging dont l’élastique était fatigué. Je baissais la tête, penaud. Elle était énervée, quoi de plus normal après la scène que je venais de lui faire.

- Si…si je refais ça un jour…que je me comporte comme ça…

J’avais bien réfléchi à ce qu’il venait de se produire, et comme je ne trouvais pas de raisons qui m’avaient poussé à agir de la sorte, je tentais de trouver une solution pour limiter les dégâts. Il faudrait que j’en parle à Chul Hei. Peut être qu’il avait déjà vécu une situation similaire ? Bien que j’en doute fortement, je tenterais quand même. Mes mains vides, je me frottais la nuque.

- Si…je deviens étrange, je préfère que tu me fuis d’accord ? J’étais conscient mais je ne me contrôlais pas. Je…c’était tellement étrange.

Puis Miho m’avoua qu’elle était désolée d’agir comme elle le faisait, qu’elle m’en voulait pour ça mais qu’elle m’aimait quand même. Je sentais la confusion dans ces paroles et je l’a comprenais, moi aussi je ne savais plus très bien qu’est ce qu’il en était. Embarrassé, effrayé de sa réaction, je m’enfuyais un moment pour aller chercher sa paire de collant qui gisait près du canapé. Au pas de courses, je revenais dans la chambre, déjà un peu plus serein.

- Je suis désolé, je crois qu’ils sont un peu abimés.

A quatre pattes, je venais docilement lui rapporter la pièce de tissu. Puis je me couchais sur le côté. En restant au dessus de la couette et non dedans, je venais contre elle, lui faire un tendre câlin avant de déposer un chaste baiser sur son front en passant ma main dans ces cheveux. Puis j’enfouissais une partie de mon visage dans un coussin et réfléchissais à toutes les raisons qui auraient pu me pousser à agir aussi déraisonnablement. Après un court instant, je relevais la tête, les joues rouges. J’avais réfléchis un moment pour formuler correctement mes idées.

- Je ne suis pas humain donc je réagis peut être plus excessivement à ce que nous avons fait la dernière nuit ensemble. Nous devrions peut être ne plus le refaire.

La vérité que je ne disais pas derrière les mots, étaient que j’avais tout de suite envisagé une manipulation de Lui pour me punir. Me montrer que la luxure est un pêché et que j’étais définitivement allé trop loin avec Miho. Et, étant donné que ça relevait de sa défense, je m’étais mis en tête que la meilleure solution serait de ne plus recommencer. Même si l’amour que je lui portais était entier : je me sentais attiré par elle dans tout les sens du terme, je devais essayer de stopper l’acte d’amour ultime. Au fond de moi j’aurais aimé savoir ce qu’elle en pensait, elle, j’étais confus par rapport à ça.

- Je ne suis vraiment pas le petit ami idéal n’est ce pas ? Je fais vraiment tout de travers …

Human † Watcher

Paniquée ? Non, ce n’était pas le mot, c’était en quelque sorte ça, mais un mélange de peur, de tristesse, de panique et de frustration qui faisait que la poupée ne savait ni où se mettre ni quoi faire. Et les mots de Kanon entre les siens ne faisaient qu’un peu plus l’angoisser. Le fuir ? Comment le pourrait-elle ? Il n’avait rien de différent si ce n’est son aura et... la lueur dans ses yeux, momentanément, mais comment savoir quand ces moments arrivaient ? Est-ce que ça arriverait encore ? Que de questions qui l’agaçaient, car elle n’avait pas de réponses.

« Mais comment tu veux que je sache moi... et tu ne m’as fait aucun mal Kanon ni à moi ni aux enfants... »

C’était ce qui était le plus étrange. Ce qu’il lui dit ensuite l’effraya d’autant plus, il agissait de son plein gré sans vraiment comprendre, il savait ce qu’il avait fait, l’avait assumé, mais... c’était réveillé d’une sorte de transe. Une manipulation ? Quoi d’autre ? Sortant doucement de la couette, Miho le vit partir pour récupérer ses collants qu’il dit... abimés, et en les enfilant doucement, elle pu voir qu’ils étaient effilés surement à cause des mains de Kanon sur ses hanches, sur le canapé... rien qu’en y repensant elle eut des frissons, se rallongeant en le regardant, ses yeux trahissant son inquiétude.

Quand il la prit dans ses bras, la Nippone soupira, resserrant son étreinte, à deux doigts de verser quelques larmes. Mais elle n’en fit rien, soulagée qu’il soit enfin redevenu lui même, même si elle aurait bien voulu, là... qu’il termine ce qu’il avait commencé. Quand il releva son regard pour lui expliquer que peut-être c’était dû à ce qu’elle avait pensé en premier, son cœur battit très rapidement et elle se mordit la lèvre, hochant la tête.

« Hm... on va éviter... j’y... j’y avais pensé aussi... »

Mais cela dit, se contrôler ne serait pas facile, et savoir si c’était ça ou non la rendait folle, pour en avoir le coeur net ne fallait-il pas essayer à nouveau ? Miho... arrête donc de penser à ce genre de choses ! Très rapidement elle se cala entre les bras de son ange qui lui avait fait une grosse frayeur et qui malgré tout était là. Ses yeux se levèrent, mais pas son visage conformément installé, jusqu’au nez contre le pull de ce dernier, écoutant sagement ce qu’il avait à dire. Le faible sourire qu’il lui offrait la fit soupirer alors qu’elle resserra son étreinte dans son dos.

« Idiot... tu as une réaction... normale... et puis ça peut arriver à n’importe qui... et puis... tu n’as rien fait de mal... »

Que de choses qu’il devait prendre plus cool parce que c’était la réalité, il n’avait rien fait de mal et qui plus est la nippone se mit à rougir, car, au contraire il l’avait tentée et elle avait répondu alors que ce n’était pas tout à fait lui, elle, elle avait eu une réaction humaine, une réaction qu’elle n’aurait pas du avoir et elle le savait très bien ce pourquoi elle gardait son calme.

« Mais... pour savoir si c’est bien... ça... qui t’as rendu comme ça... est-ce qu’il ne faudra pas... recommencer ? »

Après tout, condamner l’acte était tout à fait compréhensible, mais condamner l’attachement à la personne aussi était un interdit chez les anges, alors pourquoi maintenant et pas au tout début quand cela était dangereux ? Maintenant qu’ils se sont brulés tous les deux... remarquez, Miho se disait que si c’était le cas Dieu était un grand sadique qui prenait plaisir à faire mumuse avec ses anges... voir jusqu’où étaient leurs limites et peut-être même qu’il les extermineraient eux aussi... mais ça, mieux valait ne pas en parler, c’était un sujet bien trop vaste et... de toute façon très irréfléchi.

« Tu m’énerves à toujours t’excuser pour tout... »

La Nippone ne bougea pas, voulant profiter de la chaleur de son protecteur et petit ami le plus possible dans l’éventualité où on le lui enlèverait. Rien que d’y penser, elle en eut des frissons, relevant son visage vers celui du jeune homme, ne voulant rien lui dire, comme d’habitude, parce qu’elle n’arrivait pas à formuler ses phrases, parce qu’aucun mot ne voulait sortir, parce que pour une fois le silence était d’or et apaisait sa respiration comme les battements trop irréguliers de son coeur. Miho avait besoin de lui, rien de plus... même si ça l’avait agacé et effrayé... elle ne pouvait se résoudre à l’inquiéter plus qu’il ne l’était surement déjà.

« Ça va aller ? »

Est-ce qu’il allait bien ? Si c’était le cas, elle serait contente, soulagée forcément... et elle pourrait donc sans dire un mot préparer sa vengeance, car mine de rien, si elle hésitait elle pensait fortement à lui rendre la monnaie de sa pièce même si ce n’était pas véritablement de sa faute, en tant qu’homme il devait assumer la responsabilité de ses actes... et puis, même s’il n’allait pas bien ça le rebooterait de toute façon ! Alors, Kanon, prépare toi à un certain châtiment ~

Guardian angel † Walker

Heureusement que Miho était là pour me réconforter, grâce à sa présence, son aura, je me sentais plus apaisé. Même si je me doutais que dès qu’elle quitterait la pièce, mon cerveau surchaufferait par toutes les pensées qui le traverseraient. Raison de plus pour la garder encore un peu auprès de moi. J’aimais ça. Avoir des conversations de couple, plus ou moins enlacé sur mon lit. Mais le sujet était des plus sérieux. J’hôchais la tête en entendant les paroles de ma chère et tendre. J’haussais juste un sourcil quand elle parla de recommencer. Au début, je ne savais pas trop, puis je comprenais. Je comprenais ce qu’elle devait ressentir et je m’en inquiétais. Comment pourrions nous être un couple dans ce cas là ? Pour l’instant je ne m’en posais pas vraiment la question, je voulais juste la protéger. Car oui, j’avais terriblement peur de la blesser, de quelques manières que ce soit. Mes doigts glissèrent dur son visage pour prendre son menton et relever délicatement sa tête vers moi. Yeux dans les yeux.

- J’en ai aussi envie Miho.

Puis alors qu’elle me disait que je l’énervais. Je souriais un peu, me sentant affreusement coupable. Il était vrai que j’avais la mauvaise manie de toujours vouloir m’excuser à tort et à travers. Elle avait mis un doigt sur une de mes faiblesses. D’ailleurs, comme pour prouver ses dires, je recommençais.

- Pard…heu oui j’arrête de m’excuser pour tout, promis j’essayerai. Peut être qu’à la place je devrais faire ça.

Et je posais mes lèvres sur les siennes. Bien que je l’embrassais avec ferveur, je me retenais un peu. Ce n’était peut être pas le bon moment pour faire ça d’ailleurs. Quand ma bouche s’éloigna de la sienne, mes yeux restèrent plantés dans les siens pour lui faire ressentir toute la magie d’un simple baiser. J’en avais juste eu envie. Mais c’était très différent de ce que j’avais pu ressentir une quinzaine de minutes auparavant. Ce qui, je l’espérais, ne se reproduirais plus jamais. C’est comme ci, j’étais incapable de me tenir sans la toucher un seul instant. J’attrapais sa main. Elle me demandait comment j’allais.

- Beaucoup mieux merci. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, sincèrement.

Puis, j’osais enfin me glisser sous la couette avec elle, reprenant notre étreinte. Je l’embrassais sur le front et fermais les yeux, mon menton reposant sur le haut de son crâne.

- Nous devrions dormir non ?

Je sentais sa chaleur corporel et la mienne et je me sentais enveloppé dans une douceur et une chaleur infinie. J’appréciais ces instants privilégiés et j’avais conscience que notre temps nous était peut être compté. Je souriais distraitement en resserrant légèrement mes bras autour de son mince corps.

- Quand je dors auprès de toi, mes rêves sont aussi avec toi. Alors rejoignons nous dans nos rêves !

Qu’il était doux et agréable de dormir aux côtés d’une personne qu’on aime. Il était loin le temps où je dormais sur un lit de paille, ma petite sœur dans mes bras, près du feu, à nous réchauffer mutuellement. Je ne regrettais point, j’aurais juste aimer qu’elle soit là pour me guider. Quoiqu’il en soit j’avais trouvé en Miho, bien plus que je ne l’avais espéré. C’était ma protégée, ma confidente, mon âme-sœur.