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 Strange first meet

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Endo Tomoya
Aion † Walker

Endo Tomoya


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MessageSujet: Strange first meet
Strange first meet EmptyMar 3 Sep - 10:04

{[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ha Ji Hoon
VS
Endo Tomoya
}
Quartier résidentiel, 14/10/2002


Je venais de finir les cours, sortant du lycée pour me rendre à ceux, privés, que me payaient mes parents adoptifs. Je n’avaient pas vraiment envie d’y aller, seulement, puisque j’avais certaines lacunes dans les matières principales et qu’ils voulaient le meilleur pour moi, j’acceptais de poser un pied dans ces salles de classes austères. J’avais depuis mon adoption la sensation de leur devoir quelque chose… C’était donc principalement pour eux que je faisais de mon mieux à l’école. Moi, finir en simple vendeur de sobas dans la rue ne me faisait pas peur, après tout, la fin du monde n’était pas dans très longtemps, 2012 ils avaient dit ? À quoi perdre mon temps dans les études ? Je n’avais pas que ça à faire… Je devais le retrouver…

Je me souviens à peine de la journée que j’avais passée. Monotone, comme toutes les autres, au milieu d’élèves normaux et de gens qui ne me ressemblaient pas. Ce dont je me souviens très bien, c’était de cette ruelle sombre à laquelle, d’habitude, je n’attachais aucune importance. Je me souviens très bien qu’en la passant, j’avais ressenti comme une étrange sensation, quelque chose qui me prenait le cœur et me forçait à m’arrêter. Mon sac de cours sur l’épaule, je regardais silencieux cette ruelle d’un banal à pleurer, avec comme fond sonore les voitures et l’agitation de Tokyo auquel j’étais coutumier.

Dans ce tintamarre, je perçus soudainement un son étrange. Comme une plainte. Une plainte humaine. A force d’observation, le sombre s’était estompé et maintenant je voyais une forme se détacher des pavés, sans doute appuyée sur un sac poubelle. Une forme humaine… Quelqu’un était là-bas… En tant normal, je m’en serais fichue comme de ma première carie, mais je ne savais pas du tout pourquoi, quelque chose me disait d’aller voir. Je ne sais toujours pas ce que c’était. Une conscience… ? Est-ce que les gens de ma race ont une conscience ? Est-ce pour ça que mes pieds bougèrent tout seuls afin de me rendre auprès de ce type ? Car de près, c’était un garçon, à peine plus âgé que moi en l’occurrence. Un jeune homme dont les traits étaient camouflés par un œil au beurre noir, une pommette saignante et quelques hématomes lui déformant le visage, à moitié caché par le sac poubelle sur lequel il était affalé. Je devinai que ces blessures n’étaient pas les seules, et qu’il devait y en avoir d’autres, dissimulées sous les vêtements qu’il portait. D’ailleurs pas en très bonne condition, ces habits, déchirés ça et là et usés.

« Eh mec, dors pas là comme ça, c’est un endroit dégueu. »

Je tentai de le réveiller, tapotant sur son épaule, mais le bougre avait l’air bien installé. Je soupirai lourdement : pourquoi j’avais décidé de m’arrêter et de jouer les bons samaritains ? Je n’avais pourtant pas une tête de Saint-bernard ! J’observai le garçon plus attentivement. S’il était là, seul dans cette ruelle glauque, est-ce qu’il y avait quelqu’un qui attendait son retour ? Est-ce qu’il pourrait retourner voir ce quelqu’un ? Malgré mon apparence un peu solitaire, j’ai le défaut d’avoir bon fond. Et à l’instant, la pensée qui me traversa l’esprit fut celle que c’était franchement dégueulasse de crever seul comme un rat couché sur un sac poubelle et puant les ordures, dans un coin où personne ne pourrait vous chercher. Et que, si c’était moi à sa place, j’aurais bien voulu qu’un type aussi con que moi me ramasse.

Alors, sans me poser davantage de question, je pris l’un des bras du jeune homme et le passai autour de mes épaules. Mes cours du soir, j’allais les manquer pour ce jour-ci, et je m’en fichais complètement.
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Ha Ji Hoon
Aion † Walker

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MessageSujet: Re: Strange first meet
Strange first meet EmptyDim 8 Sep - 0:18

La seule chose qui me traversa l'esprit alors que j'étais affalé dans une ruelle et agonisant, c'était que je n'avais pas tenu longtemps au final. Seulement quelques jours, un petit peu plus d'une semaine, dans un pays totalement inconnu, avec une langue que je parlais à peine. Je ne connaissais rien d'ici, et moi, un gosse d'environ quatorze-quinze ans qui traînait dans les rues quelque soit l'heure ou le temps parce qu'il n'avait ni argent ni toit, avec seulement un sac à dos pour seules affaires, j'attirais forcément l'attention. Étonnamment (ou peut-être pas), ce n'était pas les humains qui m'étaient tombés dessus en premier, mais plutôt des démons. Ou des anges, je n'étais pas très sûr. De toute façon, quelle différence ? Ils avaient débarqué, sortis de nulle part et à plusieurs, m'avaient entraîné dans la ruelle où j'étais toujours et je n'avais pas pu réagir, malgré ma certaine expérience de ce genre d'embuscades. Maintenant, j'étais sûrement mourant, chaque cellule de mon corps me faisaient souffrir, du sang encore chaud coulait le long de ma joue. Et le pire de tout ça, j'étais à moitié couché sur un sac poubelle. Laissez-moi vous dire que ce n'était pas très glorieux comme mort.

Le moindre geste m'arrachait une plainte douloureuse, aussi je renonçais à essayer de bouger et me redresser sur mes deux jambes était totalement impensable. Cette fois-ci, ma constitution n'allait pas me sortir d'affaire si je restais là. Et c'est là que je me rendais réellement enfin compte du fait que j'allais mourir ici. Mais vraiment. Pas genre je m'évanouis et d'ici un moment, je me réveillerai, certes dans un mauvais état, mais prêt à repartir. Cette fois-ci non. La partie s'arrêtait là. Encore quelques heures et d'ici demain matin, quelqu'un découvrirait un corps sans vie dans une ruelle sombre et sale. Et je ne pouvais m'empêcher d'être soulagé, parce que ça allait bientôt être fini. Tout serait fini, culpabilité envolée, et j'avais presque envie que ce moment fatidique, le tout dernier, arrive plus tôt que prévu. Oh, libération.

Alors je fermais les yeux. Définitivement ? Sûrement. Peu à peu, au fur et à mesure que le sang se déversait sur un trottoir dégueulasse qui avait accumulé la crasse pendant des années et des années sans être nettoyé, mes sens s'atténuaient. Le bruit des pas et des moteurs de voitures venant de la rue d'à côté s'éloignaient, ou peut-être était-ce moi, l'odeur de sang ne venait plus jusqu'à mon nez et j'en oubliais presque le fait que j'étais quasiment couché sur un sac de détritus. Je maintiens que si j'avais pu choisir, mon lit de mort serait bien différent de l'actuel.

Et alors mon esprit vagabondait et que je commençais à perdre l'emprise que j'avais sur la réalité, ce fut une voix qui m'y ramenait, bien que je ne fis pas un mouvement. D'ailleurs, j'avais pas tout compris. Seulement quelques mots sur la totalité, parce qu'évidemment, c'était du japonais. Au Japon, ça paraissait normal cela dit. Et j'étais bien trop dans les vapes pour comprendre quoi que ce soit. Ca aurait pu être ma langue maternelle, je n'aurais pas compris pour autant je pense.

Une vive douleur au bras m'arracha un nouveau cri plaintif que je n'avais pu retenir bien malgré moi. Trop fatigué et faible pour ouvrir les yeux, je mis du temps à comprendre que mes jambes bougeaient d'elles-mêmes, que j'étais traîné sur plusieurs mètres et surtout par quelqu'un. Ce n'était que maintenant que je me rendais compte qu'il y avait bel et bien quelqu'un. Quelqu'un qui s'était aperçu qu'un pauvre mec ouvert de partout et couvert d'hématomes agonisait dans une ruelle sombre où personne n'avait mis les pieds depuis sûrement des mois.

La respiration laborieuse, j'avais l'impression de perdre connaissance plusieurs fois avant de revenir dans le monde des vivants en l'espace de quelques minutes seulement. Et nous marchions toujours. Si j'avais été un peu plus réveillé, peut-être que j'aurais posé de véritables questions. Qui était ce mec sorti de nulle part ? Allait-il m'achever ? Où m'emmenait-il ? Etait-il simplement un humain qui passait dans le coin et qui, dans un élan de bonté (ou de pitié), m'avait ramassé ? Mais affaibli comme j'étais, ces questions ne me traversaient même pas l'esprit.

J'avais à présent les yeux entre-ouverts, fixés vers le sol que je voyais défiler lentement. La curiosité me donnait envie de relever la tête, de voir à quoi ressemblait mon sauveur (un bien grand mot, cela dit, je vous l'accorde. N'était-ce pas moi qui demandait presque à mourir il n'y a pas si longtemps ?) mais c'était une idée mauvaise mais surtout infaisable. Et au milieu de tout ça, où je n'étais même pas sûr de savoir si j'étais déjà mort, si je rêvais, ou si j'étais bien vivant, je perçus une sensation familière, qui émanait directement de ce gars dont je ne savais rien. Je décidais de m'y accrocher, presque désespérément, parce que j'avais l'intuition de savoir ce que c'était. Puis je me permis à espérer. L'aura de quelqu'un comme moi. Avec une voix faible, j'articulais difficilement quelques mots. Il fallait que je sache.

« Tu es... un aïon... pas vrai ? »

Je n'étais pas seul.
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Endo Tomoya
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MessageSujet: Re: Strange first meet
Strange first meet EmptyVen 11 Oct - 19:25

Le garçon s’avéra pesant sur mes épaules. Un poids inhabituel : ma force me permettait d’habitude de soulever des choses plus lourdes sans aucun effort. Avec tout le sang qu’il avait perdu il devait être plus léger, non ? Et d’ailleurs comment faisait-il pour respirer encore, laborieusement près de mon oreille, comment faisait-il pour être encore en vie ? Sans que je ne sache pourquoi, je le traînais tant bien que mal dans la rue où les passants nous regardaient de travers, avec une peur au fond des prunelles, ou tout simplement faisaient semblant de ne pas nous voir, s’écartant de notre chemin. Comme si poser les yeux sur mon compagnon d’infortune pouvait leur faire attraper les pires maladies… Une hémorragie, ça n’est pas contagieux pourtant. Les gens sont idiots. J’ignorais la foule qui nous entourait, tentant d’avancer avec contre moi cet individu à moitié mort. Le mouvement que j’opérais pour le remonter fut brut, mais je ne pus faire autrement : son poids était handicapant.

« Tu pèses une tonne vieux ! »

Soudainement, mon blessé sembla s’accrocher davantage à moi. Comme si soudainement la vie reprenait ses droits sur son corps laissé à l’abandon depuis déjà quelques temps. Sa voix était faible lorsqu’elle chuchota des mots à mon oreille, des mots que je ne compris pas tout de suite. Il ne parlait pas japonais. Une langue que j’apprenais à l’école mais qui me donnait encore des difficultés… Je compris après plusieurs longues secondes de réflexion que le mot que je n’arrivais pas à traduire était tout simplement intraduisible. Car ce mot était le même, ou en tout cas recelait la même part d’horreur ou de fascination dans toutes les langues. Aïon.

Un grand frisson courut le long de mon échine et je m’immobilisais durant un temps indéfinissable. Il savait. Ce secret que je gardais depuis des années, il l’avait deviné en à peine quelques minutes. Je forçai ma respiration à avoir un rythme stable, afin de faire revenir mon cœur à une allure normale. Les pièces du puzzle s’assemblèrent lentement dans mon esprit…

« Oui. Mais c’est un secret. »

J’avais répondu dans sa langue, cherchant à créer un contact volontaire avec lui. D’avoir quelque chose de plus qui me rattache à lui. Davantage que cet instinct qui m’avait poussé à lui porter secours… Plus que la nature qu’on partageait… Parce que, lui aussi il l’était. Maintenant c’était sûr. Cette attirance qui m’avait poussé à lui porter secours, le poids étrangement lourd de son corps, sa résistance malgré l’énorme trou qu’il avait dans le ventre… Il en était un, comme moi. Si l’idée de l’amener chez moi m’avait donné un peu d’appréhension, elle se serait envolée aussitôt.

« Toi aussi hein ? »

Je le traînais encore, ramenant une fois de plus d’un coup d’épaule son corps glissant sur mon dos. Le geste manquait de douceur, mais celle-ci était impossible à cause de sa grande carrure…

« T’inquiètes vieux. On est bientôt arrivés. »

Je m’exprimais dans un mélange japono-coréen étrange, en espérant qu’il me comprenne. Mais après tout, nous avions la même nature, alors peu importe la langue et les mots que nous utilisions…
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MessageSujet: Re: Strange first meet
Strange first meet EmptySam 26 Oct - 22:22

Un instant, même si ce geste me demandait une force que je n'avais plus, je pouvais ouvrir les yeux, contempler le sol, me concentrer sur la personne qui me traînait sur plusieurs mètres avec difficulté. L'instant d'après, ce n'était que le noir, et ces deux phases s'enchaînaient avec une telle facilité que je ne me rendais même plus compte que je sombrais dans l'inconscience en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et que j'en ressortais tout aussi rapidement. Mon cerveau avait du mal à faire les connexions et il m'était difficile de comprendre toute la situation, mais mon avenir était toujours incertain. Mes égratignures peinaient à se refermer d'elles-mêmes. Si ma constitution à moitié démoniaque m'avait permis de survivre jusqu'à l'instant présent et qu'elle tâchait de refermer les plaies pour le moment, je doute que ça soit suffisant. Mon abdomen avait versé trop de sang. Ca ne serait pas assez rapide. Je ne savais pas si me réjouir d'une telle situation était réellement approprié en revanche. Malgré tout, malgré le fait que je me savais condamné depuis plusieurs heures, je m'accrochais à cet inconnu. Il me parlait de temps à autre, dans une langue que je comprenais à peine, si bien que je ne saisissais que quelques mots qui n'avaient aucun sens pour moi. Même articuler une réponse était au-dessus de mes forces.

Et au milieu de tout ça, où rien n'avait de sens, où je me sentais à la fois mort et vivant, peut-être entre les deux, la seule chose qui me paraissait claire, c'était ce garçon. Ou plutôt ce qu'il était. Puis ce fut un sentiment de soulagement. Je n'étais pas seul, il y avait quelqu'un d'autre comme moi ici, dans ce monde. Quelqu'un qui pouvait partager l'injustice que je vivais, le manque de tout. Je m'accrochais à lui de plus belle, comme si ma vie en dépendait, ce qui était vrai dans tous les sens du terme. Puis je prononçai quelques mots. Pendant un instant, tout sembla s'arrêter, même lui. Je ne bougeai pas, sans savoir si c'était parce que j'étais tétanisé, appréhendant une réaction qui était contraire à celle que j'espérais, ou parce que je ne pouvais tout simplement pas esquisser le moindre geste. Enfin, des mots plus familiers que tous ceux étrangers à mes oreilles. Je mis du temps à comprendre qu'il m'avait parlé dans ma langue natale, peut-être ne l'avais-je compris qu'inconsciemment. Dans l'état dans lequel j'étais, il m'était difficile de faire la distinction entre le réel du monde ou l'imaginaire de mon esprit.

Je ne pus retenir un cri lorsqu'il donna un coup d'épaule pour me ramener sur son dos. Je serrai la mâchoire, la respiration bloquée, les paupières fermées tandis que je m'empêchais de laisser ma douleur se transformer en cris. Une fois qu'elle semblait s'être estompée, car elle n'allait pas disparaître de sitôt, je m'autorisai à reprendre de l'air. Je fermai les yeux à nouveau.

Quand je les ouvrai encore une fois, je crus être mort. Allongé sur une surface molle et presque confortable comparée au béton sale, la scène qui s'offrait à moi semblait presque irréelle. Plus aucun bruit, pas même celui des passants qui ignoraient tout de mon agonie, ni celui des quelques voitures. Rien que du silence. Ca y est, j'étais réellement mort. Le garçon n'était que le fruit de mon imagination, un délire lié à mes derniers instants.

Enfin, c'est ce que j'aurais pu croire si la totalité de mes membres ne m'avaient pas rappelé tous au même moment ce qu'était la souffrance. Je laissais échapper une plainte, courte, mais qui pourtant traduisait tout mon mal-être. Pourquoi n'étais-je pas mort ? Je n'avais pas pu survivre à ce genre de blessures, impossible. Tandis que j'étais plongé dans mes pensées, partagé entre la joie et la déception d'être vivant, un mouvement à mes côtés attira mon attention. Ainsi, le garçon était bien réel lui aussi. Je ne me rappelais que de peu de choses, mais bien de celle-ci : un aïon. Je fixai mes yeux plein d'espoir vers lui. Ne sois pas une hallucination, c'était tout ce que je demandais.

« Où est-ce qu'on est ? »

J'amorçai un geste pour me redresser ; mauvaise idée.
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MessageSujet: Re: Strange first meet
Strange first meet EmptyLun 9 Déc - 21:22

Je l’entendis émettre un son de douleur alors que je manœuvrais pour éviter qu’il ne glisse de mon épaule. Je lâchai un « Désolé » contrit en continuant ma marche lente parmi la foule qui s’écartait de notre passage avec dégoût. Je ne craignais pas leur jugement, la seule chose qui me faisait peur, c’était de savoir que parmi ces gens pouvait se cacher l’un de mes poursuivants. Il fallait dire que mon compagnon, même amoché comme il était sur mon épaule, ne faisait absolument rien pour cacher son aura et pouvait alerter tous les êtres surnaturels du quartier. Sans doute prenais-je un risque avec lui. Assurément. Mais quoiqu’en dise ma conscience, je continuais de le trimballer sur la bonne distance qui nous séparait du domicile de mes tuteurs. Ma « mère » allait sans doute s’évanouir sur la quantité de sang qui risquait de salir son tapis, sans parler de mon uniforme qui était totalement fichu.

Je serrai les dents alors que le poids du jeune homme s’alourdit plus encore. Je pestai, en tentant une nouvelle fois de le ramener dans une position correcte et cette fois-ci ne perçus aucune réaction. Etati-til déjà mort ? Est-ce que j’étais en train de me donner tout ce mal pour rien ? Je tendis l’oreille : mes sens aiguisés perçurent sa faible, très faible respiration, ainsi que le battement de son cœur dans son artère. Il n’avait pas encore dit son dernier mot.

J’eus du mal à sortir les clés de chez moi sans trop le bousculer. J’eus encore beaucoup de mal à éviter les foudres de la maîtresse de maison, et j’exécutais un parcours du combattant incroyable pour amener le mourant sur le lit de ma chambre. Une fois chose faite, je soupirai de soulagement, massant mon épaule meurtrie. Le jeune homme ne s’était pas du tout réveillé. Je pensais, au moment où mon regard étudiait ses traits, que je venais de mettre un garçon dans mon lit et que je ne savais même pas son nom.

« Tomo-kuuuuuuuuuuuuuuuuun tu es déjà rentré ? Et tes leçons… OH !
-Ssshhhhh ! »

Je plaçai un doigt sur mes lèvres, intimant ma mère d’adoption au silence.

« Tomoya… Qu’est-ce que…
-Non-assistance à personne en danger, répliquai-je avec un flegme quasi britannique.
-Il y a une différence entre ramener un inconnu sous notre toit et l’amener à l’hôpital !
-C’était loin. »

Elle soupira, comme à son habitude alors qu’elle était en manque d’argument, et marmonna qu’elle allait s’occuper de lui.

« Non, laisse tomber, je vais le faire ! Je prends mes responsabilités. »

Elle haussa les sourcils, puis plus douce me dit qu’elle était fière de moi. Tout ce que je voulais, c’était simplement qu’elle évite de voir la vitesse à laquelle pouvait se refermer les plaies de mon pauvre hère. Je la mettais déjà assez en danger en habitant sous son toit…  Elle me donna la trousse de premiers secours dans les mains, grattouillant mes cheveux comme elle le ferait avec son animal de compagnie et me dit, avant de me laisser « Je suis là au besoin ! » Il n’empêche que ce n’était pas n’importe quelle femme qui pourrait laisser son fils –même adoptif – se débrouiller tout seul avec un mec dégoulinant de sang.

Après avoir tenté de nettoyer ses plaies, et m’être aperçu qu’elles s’étaient très vite refermées, je l’avais dévêtu –au moins le haut qui ne servait plus à grand-chose – et l’avait enfourné sous une couette, histoire qu’il ne prenne pas trop froid. Je n’étais pas doué en premiers secours, loin de là, mais avec un aïon, pas besoin non ? Si j’en croyais ma propre expérience, nous étions des êtres durs à blesser. Du moins physiquement. Même si lui s’était salement bien esquinté… Je devinais la force et la violence des coups qu’il avait reçu et soupira.

Je regardais longtemps le jeune homme dormir, attiré par ses traits changeants, tantôt paisibles, tantôt angoissés. Ce garçon était le premier aïon que je rencontrais, il était aussi le seul pour qui j’avais jusqu’alors pris autant de risques. Son aura ne faiblissait toujours pas.

Il ouvrit les yeux brusquement, me tirant de la léthargie contemplative dans laquelle j’étais plongé. J’ouvris la bouche, pour dire quelque chose, mais la refermais en pensant qu’à sa place, je n’aurais pas aimé être agressé par un inconnu dès le réveil. Ainsi, j’attendis qu’il se tourne vers moi et me demande :

«Où est-ce qu'on est ? »

Le geste qui avait accompagné ses mots lui tira une grimace de douleur, ce fut ce moment que je choisis pour me lever et doucement le recoucher. Il était assez faible comme ça, ce qui, pur des gens de notre race, était assez peu commun. Je pris place au bord du lit, ancra mes yeux dans les siens.

« Chez moi. Je sais pas si tu t’en souviens, quand je t’ai ramassé, t’étais pas beau à voir… »

Je l’étudiai encore, cette fois alors qu’il avait les yeux bien ouverts. Son regard était vif malgré son état, une sorte de flamme au fond des prunelles dansait et semblait vouloir vivre encore. Après un long moment de silence, durant lequel nos regards s’accrochèrent, je lui demandai :

« C’est quoi ton nom ? »

Après tout, c’était le seul détail que je ne parvenais à deviner en le regardant.


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